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Vivons nos temps
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8 février 2020

En Bourgogne, les nonnes sont sous pression

soeur Les carmélites de Sens, dans l’Yonne, peinent à trouver des fonds pour rénover leur couvent. Un brasseur les a convaincues de commercialiser une bière des religieuses. Tournée dans le cloître avec 
la prieure.

Sœur Thérèse est une nonne joviale, affairée et habile boutiquière. Lorsqu’on lui rend visite dans son carmel de Sens, dans l’Yonne, on en ressort avec de beaux souvenirs en tête et une caisse de bières dans le coffre. Cinq euros la bouteille de 75 cl. Prix raisonnable. L’achat n’est bien entendu pas obligatoire (même si le subtil breuvage est vraiment à conseiller) mais puisqu’il s’agit d’une bonne action… Le carmel de Sens (Bourgogne), vaste cloître d’un demi-hectare fondé en 1625, rencontre en effet des difficultés, d’ordre matériel précisons d’emblée, la vocation demeurant intacte. Pas comme la toiture qui par endroits fait peine à voir. 
Pas non plus comme les façades lépreuses qui nécessitent un ravalement urgent. Mais ça coûte cher, très cher.

Sœurs sourire

Les sept religieuses du couvent vivent de silence et de prières et ont fait vœu de pauvreté. Pas de bas de laine bien remplis, encore moins de volumineux comptes en banque. «Nous sommes indépendantes et autonomes, nous n’attendons donc rien de l’archevêché. Les temps sont durs, l’accès aux soins, par exemple, était jadis gratuit, maintenant il faut payer les cotisations sociales», confie sœur Thérèse, 49 ans, la prieure, c’est-à-dire la responsable de la communauté élue pour trois ans, dont le mandat est renouvelable deux fois.

Elles cultivent leur jardin, ont légumes et fruits, poules, coq et œufs, mangent frugalement à leur faim mais la tuile qui leur est tombée dessus sous forme de décrépitude avancée les a poussées à réfléchir à un plan de financement. Certes sœur Marie-Alain, 74 ans, ancienne tapissière aux Gobelins à Paris, convertie à l’âge de 50 ans, fait des travaux de couture et ramène un pécule. Certes sœur Marie-Pierre, 91 ans dont 70 ans de carmel, gère l’hôtellerie (pension complète à 40 euros pour des gens de passage comme les familles des carmélites ou autres laïques éprouvant un besoin de retraite) mais cela ne suffit pas. «Notre comptable nous a dit que nous allions droit dans le mur mais nous croyons à la providence et sommes optimistes», sourit sœur Thérèse.

La suite de l'enquête de Christian Lecomte, du Temps

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