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Vivons nos temps

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3 mai 2023

Lola Zappi : "Les visages de l’État social. Assistantes sociales et familles populaires durant l’entre-deux-guerres"

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« L’assistante sociale ne doit pas craindre de faire des contrôles dans les familles aux moments les plus susceptibles de lui apporter des révélations : aux heures des repas quand elle prévoit que rien ne sera préparé ; le soir très tard, particulièrement les jours de paye, quand elle a des doutes sur la sobriété des intéressés ; le matin de très bonne heure quand la mère est paresseuse. Une visite à l’improviste est beaucoup plus instructive qu’une visite annoncée. » Lola Zappi lève à nouveaux frais un coin des archives peu exploré, des dossiers des années 1930 où se donne à voir ce qu’il reste dans les assiettes le soir, la maigreur de la petite, les enfants jouant si tard dehors, le linge sale en souffrance.

Depuis peu accessible, le fonds (Olga Spitzer) sur lequel s’appuie Lola Zappi rassemble 8 000 classeurs des élèves candidates au métier d’assistante sociale. Nous voici au sommet de l’enquête sociale à domicile de l’entre-deux-guerres : on y retrouve le regard expert des dessous de lit appris au sein des écoles des surintendantes, le soin apporté à la composition du généreux dossier qui permettra au juge d’attraper le gamin « en danger ». En contrepoint, une cartographie des services publics ou privés dans la région parisienne, de Maison-Blanche à La Chapelle, de Drancy à Châtillon, accompagnés par les institutions de placement d’enfants du Bon Pasteur de Charenton, le palais de la Femme dans le XIe arrondissement, la fondation Vallée à Gentilly, l’institut départemental d’Asnières. La suite de l'enquête de Jean-François Laé

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3 mai 2023

Retour sur l’assassinat d’Angelo Garand

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Le 30 mars 2017, Angelo Garand est abattu par le GIGN sur le terrain où vit sa famille ; en cavale, il s’y cache depuis qu’il a décidé de ne pas retourner en prison au terme d’une permission de sortie. Malgré la création du collectif « Justice pour Angelo », malgré un dépôt de plainte de sa famille, malgré la contre-enquête de l’anthropologue Didier Fassin qui contredisait la version de la gendarmerie, aucun procès public n’a eu lieu, l’affaire s’est conclue par un non-lieu. Six ans après les faits, Aurélie Garand, la sœur d’Angelo, livre un témoignage en forme de plaidoyer d’une force qui impressionne, tandis que, dans un essai sur les obstacles à la recherche, Fassin revient sur les difficultés juridiques rencontrées lors de son travail sur cette affaire.

Il y a d’abord des mots vifs, ceux d’une sœur que l’emprisonnement puis la mort de Garand ont privée de son frère. Ce livre sonne non comme une plainte mais comme un cri de colère. Ces mots ne flottent pas, ils nous sont adressés, à nous les Gadjé, à nous qui, très majoritairement, n’appartenons pas à la famille des gens du voyage. Si de nombreux travaux ethnographiques ont été menés sur les « voyageurs », notamment par Patrick Williams, la parole de ces femmes et de ces hommes est rare. Privée de la possibilité de parler, la famille ne fut entendue que lors de l’audience à la Cour de cassation ; Aurélie Garand s’est donc saisie de l’écriture sans aucune concession : elle a écrit un texte qui est tout à la fois un hommage à son frère Angelo, un récit d’histoire familiale, et une dénonciation de la violence d’État dont sa communauté est l’objet depuis 1912 et la mise en place de l’obligation de circuler avec un carnet anthropométrique individuel. La suite de ce dossier sombre

 

26 avril 2023

VOCABULAIRE CRITIQUE ET SPÉCULATIF DES TRANSITIONS

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Depuis quelques temps déjà, l’Atelier d’écologie politique « Penser les transitions » de l’université de Bourgogne travaille sur un dictionnaire collectif d’un type nouveau : un vocabulaire critique et spéculatif. Nous en publions ici une entrée : Z comme ZAD, Zones À Défendre, par Jean-Louis Tornatore, François Jarrige, Antoine Lagneau, Yannick Sencébé, Josep Rafanell i Orra…

Voir le dossier de Lundi matin

 

26 avril 2023

MURIEL LERAY, BLOCKS NOIRS ET MINIMALISME EXISTENTIEL

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Jérôme Benarroch, photographe et philosophe, entame ici une série de quelques portraits d’artistes vivants qu’il considère parmi les artistes importants de notre temps et pourtant trop peu connus. Ces artistes se trouvent de fait dans une position de lutte par rapport à notre monde dominé par, disons, le capitalisme, le mauvais spectacle, la bêtise, le nihilisme, etc. Ils savent que l’art, au sens le plus créatif et intelligent (et par opposition aux nullités insignifiantes à la mode), comme la pensée et l’intellectualité, à l’instar de la philosophie opposée à la sophistique (qui est comme le rapt et l’instrumentalisation de la pensée en vue du pouvoir social), ne sont pas des pratiques bourgeoises mais sont, en tant que tels, étant donné ce monde sous emprise, d’emblée révolutionnaires. Cette semaine, il se penche sur l’oeuvre de Muriel Leray.

On sait que les critères de reconnaissance de la valeur artistique sont bien malaisés à justifier voire à établir. Mais on cède facilement sur cette exigence en se résignant à l’idée que tout cela n’est que subjectif. Il ne sera néanmoins pas non plus question de penser que ce qui est dit de l’un s’imposerait à l’autre comme la norme. Ce qu’il est possible de tenter, en la circonstance, c’est témoigner de l’événement d’une reconnaissance, quelque chose d’en effet inaccessible à l’objectivation reconnaissable, mais qui existe bel et bien en dehors de soi comme certain et valable absolument. Partir à la rencontre de Muriel

26 avril 2023

Enseignement privé et ségrégation scolaire L’enjeu de la diversité socio-territoriale, par Marco Oberti

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Les établissements d’enseignement privé contribuent fortement à la ségrégation scolaire, qui varie fortement d’une localité à une autre. Lutter en faveur de la mixité implique de s’adapter aux particularités locales.

L’enseignement privé est régulièrement mis en cause dans le débat sur la ségrégation scolaire. Financé à hauteur de 73% sur fonds publics pour les établissements sous contrat, il échappe à la sectorisation scolaire et plus largement à des objectifs de mixité. Ce secteur de l’éducation est donc en mesure de « choisir » ses élèves sur des critères qui mêlent des dimensions sociales, scolaires, morales et religieuses, et selon des procédures très diverses et parfois opaques.

Si de façon générale sa composition sociale diffère significativement de celle du secteur public, avec une nette sur-représentation des classes supérieures, sa position relative dans l’espace scolaire local varie selon les contextes. Le profil très favorisé et homogène d’un grand nombre d’établissements privés dans les plus grandes villes (c’est-à-dire avec une grande majorité d’élèves issus des classes supérieures et moyennes-supérieures), et tout particulièrement dans la région parisienne, se distingue de celui nettement plus mixte et relativement similaire aux autres établissements publics locaux dans certaines régions et dans des plus petites villes (c’est-à-dire avec un mélange de toutes les catégories sociales sans véritable sur-représentation de l’une d’entre elles).

Contre une vision homogène et nationale du profil des collèges publics et privés et de leur contribution respective à la ségrégation scolaire, nous proposons ici une lecture à différentes échelles territoriales, entre les unités urbaines, entre les espaces les plus ruraux et les plus urbanisés, entre les académies, entre départements au sein d’une même académie, et à une échelle encore plus locale au sein d’un même espace urbain. Cette analyse fait ressortir l’hétérogénéité des contextes. La publication des indices moyens de position sociale des collèges, enrichie récemment des écarts-types qui permettent de caractériser l’homogénéité ou l’hétérogénéité interne des établissements, nous aide à dresser un tableau plus précis de la situation aux différentes échelles indiquées précédemment. Par ailleurs, d’autres données sur le profil social des collèges permettent de compléter l’analyse par le calcul de l’indice d’entropie. Par ses propriétés de décomposition, cet indice permet de calculer sur la totalité de la ségrégation scolaire (100%), la part (le pourcentage) qui s’explique par la différence de composition sociale entre collèges publics (la ségrégation au sein du public), celle qui s’explique par la différence de composition sociale entre collèges privés (la ségrégation au sein du privé), et enfin la part qui s’explique par la différence de composition sociale entre le public et le privé.

Cette hétérogénéité constitue un obstacle à la mise en place d’une mesure nationale, par exemple celle définissant un taux de boursiers minimum, visant à impliquer davantage l’enseignement privé dans la lutte contre la ségrégation scolaire. Elle devrait conduire plutôt à une vision décentralisée des actions à mener, parfois à une échelle très locale, comme celle des bassins scolaires qui peuvent regrouper plusieurs communes dans les espaces urbains denses. Si l’urgence de celles-ci s’impose dans beaucoup de grandes agglomérations, elles n’ont pas lieu de se mettre en place ou n’apparaissent pas prioritaires dans des espaces ruraux ou des petites villes, au risque de créer des tensions et des mobilisations contre-productives à l’objectif de déségrégation. Suite de l'étude

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26 avril 2023

Contrepoints à Marseille

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Après quatre années de fermeture au lieu de la dizaine de mois initialement prévue pour réaliser les travaux, la réouverture du musée d’Art contemporain de Marseille était pour le moins attendue. Notre chronique a donc mis le cap au sud pour visiter sa première exposition permanente.

À supposer que les installations de Paola Pivi à l’entrée et dans les premières salles du musée présentent un intérêt (qu’on jugerait très relatif dans un autre contexte), ce serait celui de ne rebuter personne. Ses plumes piquées sur des roues de bicyclette brassent l’air du hall avec la même légèreté que celles de ses gros ours colorés acrobatiquement disposés un peu plus loin, et qu’on n’a pas fini de voir en photo. Entre les deux, une longue mer de tissu denim tendu sur des praticables de métal invite les visiteurs de plus de huit ans et de moins de cent kilos à tenter la traversée de ce Free Land Scape (2023) – sans grand risque là non plus. C’est ensuite que le piège se referme plus ou moins brusquement sur les curieux qui pensaient peut-être jusque-là n’avoir affaire qu’à des œuvres bon enfant.

L’accrochage se révèle même, au fil du parcours, passablement retors dans sa façon de pratiquer le contrepoint. À l’ouverture suggestive du drapé de Paola Pivi répond ainsi la gaine fendue sur deux petits bouts de fesse ronds comme des testicules de la photographie que Michèle Sylvander a intitulée C’est une fille (1995), qui renvoie quant à elle au torse nu d’Ali en abaya (2007) photographié en gros plan par Youssef Nabil, chacun jouant avec ce que le vêtement féminin laisse voir des corps auxquels il n’est pas destiné ou des parties qu’il est censé dissimuler. Commencer la visite

 

26 avril 2023

Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté : le retour de la faim en France ?

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« Sans des structures comme les Restos du cœur, il y aurait peut-être des émeutes de la faim », estime la chercheure Bénédicte Bonzi. Elle dénonce le développement d’un marché de la faim qui conforte le système agro-industriel.

La demande en aide alimentaire a triplé depuis dix ans. Il est difficile d’avoir des données précises sur le nombre exact de bénéficiaires, en raison notamment des doubles inscriptions – les banques alimentaires indiquent avoir accueilli 2,4 millions de personnes en 2022 contre 820 000 en 2011, sans compter les autres réseaux de distribution comme les Restos du cœur. Une chose est sûre : la proportion de personnes qui n’y ont pas recours et qui ne demandent rien est importante. Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Pour ces personnes-là, la nourriture est potentiellement une variable d’ajustement.

Les visages de la pauvreté sont multiples. Il y a beaucoup d’accidents de vie – maladies, accidents du travail, divorces, licenciements, alcoolisme – qui font basculer dans une spirale dont on se relève difficilement. Et quand on retombe, on n’essaie plus de se relever, on espère survivre à aujourd’hui.

Il y a également les personnes en attente de papier et qui ne peuvent pas travailler. Dans les « nouveaux publics », on remarque beaucoup plus de personnes âgées qui n’arrivent pas à s’en sortir avec l’augmentation des charges. Pour maintenir un toit sur la tête, elles n’ont plus d’argent pour manger... « Nouveaux venus » aussi, des travailleurs pauvres qui n’y arrivent plus.

Les étudiants sont apparus pendant le covid, car ils n’avaient plus accès aux petits boulots. Leur présence semble rester d’actualité. Les files s’allongent, sans possibilité d’en sortir, à l’heure où tout augmente sauf les revenus. Sans des structures comme les Restos du cœur, il y aurait beaucoup d’explosion de violences, de tensions, peut-être des émeutes de la faim.

« Des acteurs économiques ont développé un marché de la faim »

Ce mal-être est amplifié par le fait que des acteurs économiques ont développé un marché de la faim. À partir du moment où il est possible de récupérer de l’argent avec la détresse alimentaire des personnes, on rentre dans une logique de marché sous forme de défiscalisation et d’échanges. De grosses commandes sont faites pour nourrir les personnes qui n’ont pas les moyens de se nourrir. Tout un marché s’est développé pour fournir des produits très peu chers et de qualité insuffisante. Ce système participe d’une surproduction agricole. La suite de ce dossier sur le site de Basta !

10 avril 2023

Pourquoi marcher est-il si difficile pour un robot ?

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La robotique, ou de façon plus générale l’art de construire des automates, bercent nos imaginaires collectifs depuis plusieurs siècles déjà, de Talos, le géant de bronze des mythes antiques, au petit robot Astro d’Osamu Tezuka dont les aventures furent publiées de 1952 à 1968, en passant par le flûteur de Vaucanson construit au XVIIIe siècle, capable de jouer plusieurs airs différents sur une flûte traversière.

Les robots modernes, tels que nous pouvons en trouver dans les usines, sont en comparaison très récents puisque le premier d’entre eux, Unimate, n’a commencé à travailler qu’au début des années 60 sur les chaînes d’assemblage de General Motors. Et ce n’est en 1972 qu’est « né » WABOT-1, le premier robot anthropomorphe capable de marcher sur deux jambes, de percevoir son environnement à travers ses senseurs visuels et de transporter des objets dans ses mains.

Au-delà de l’intérêt scientifique du problème de la marche, le développement de la robotique à pattes est motivé par plusieurs applications prometteuses : le vieillissement de la population dans les pays aisés nourrit par exemple l’idée d’une aide médicale robotisée à domicile ; certaines tâches industrielles pénibles ou dangereuses pourraient être allouées à des robots marcheurs, plus versatiles et plus autonomes ; enfin, le secours de personnes en zone sinistrée pourrait être facilité par l’intervention de bipèdes agiles.

Talos, un robot marcheur développé au laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (LAAS), sur un terrain irrégulier. Ewen DantecFourni par l'auteur

En effet, pour évoluer dans des environnements conçus pour les humains (avec des portes, des escaliers, des rambardes…), ces robots auraient tout intérêt à marcher comme nous.

Mais malgré les récents progrès de l’ingénierie, les robots marcheurs sont toujours rares – ce qui est étonnant, en particulier si l’on considère les progrès époustouflants dans des domaines adjacents, sur les capacités de maîtrise du langage des intelligences artificielles par exemple. Alors, pourquoi est-il si difficile d’apprendre à marcher à un robot ? Accéder au dossier de The Conversation

10 avril 2023

Ukraine, Syrie, « pièces jaunes »… Quand l’arrondi solidaire en caisse agace le consommateur...

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« Voulez-vous arrondir le montant de vos achats à l’euro supérieur pour soutenir une association ? » Ces dernières semaines, nombreux sont les consommateurs français à avoir dû répondre oui ou non à cette demande effectuée aux caisses des magasins, au profit des Ukrainiens, des sinistrés turcs et syriens ou encore lors de l’opération « pièces jaunes » en faveur des enfants hospitalisés.

Les sommes – quelques centimes d’euros de dons par passage en caisse – semblent dérisoires. Pourtant, le mécanisme de microdonation (ou arrondi en caisse, ou encore checkout charity chez les Anglo-saxons) se diffuse de plus en plus largement au sein de réseaux d’enseignes qui y voient un moyen d’améliorer leur réputation. Cette forme de don a permis de collecter plus de 50 millions d’euros en France depuis 2010.

Certains consommateurs y trouvent une façon simple et indolore de soutenir une association. Pourtant, nous demander de donner, à chaque passage en caisse, peut finir par agacer. D’une opportunité de se montrer généreux, cela devient parfois source de gêne, de culpabilité, voire d’irritation lorsque l’on doit refuser à voix haute.

« Moi, la pauvre »

Si vous ressentez ce type de sentiments lorsque vous êtes sollicités pour un don en caisse, sachez que vous n’êtes pas seul : aux États-Unis, le phénomène est tellement connu que même un personnage du dessin animé South Park le dénonce et les mentions « Stop asking me to donate » (« arrêtez de me demander de donner ») se sont multipliées sur le réseau social Twitter.

Faisant suite à une étude suggérant qu’il existe des conditions optimales favorisant le don en caisse (proposer le don via un terminal de paiement électronique plutôt que de vive voix, dans une enseigne spécialisée, particulièrement dans le secteur des loisirs, avec une couverture géographique large), j’ai mené une analyse poussée de ces tweets pour comprendre non pas pourquoi les gens donnent, mais au contraire, pourquoi ils se refusent à donner. Ont ainsi pu être mis en évidence trois facteurs d’agacement liés à la sollicitation au don en caisse. Voir la suite du reportage du magazine The Conversation

3 avril 2023

Esquifs, éducation populaire

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« 12 mars. Il pleut. Il pleut encore, c’est mouillé. Mouillé humide. A peine encore moisi. Sous les doigts sous les yeux les chiffres encore les chiffres. Les chiffres les mots les lettres pleines d’eau de pluie de pleurs et ruisselle encore et goutte à goutte la perfusion à travers le papier. Je te tiens tu me tiens et je me noie. La belle noyade tout ça là sous les yeux estampillés grande noyade grande foirade. La belle pluie que voilà. Les beaux chiffres et tout à refaire. Encore un mauvais rêve ? Encore ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. La digue a pété. Le bateau sombre. Sombre océan sombre. Rien n’y fait les chiffres s’empilent et se croisent, virgules, saletés de virgules, les zéros s’empilent et font des bulles. » En découvrir plus

 

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