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29 janvier 2020

Peter Brannen "The Ends of the World : Volcanic Apocalypses, Lethal Oceans ..."

ends Éruptions volcaniques, météorites, réchauffement climatique, pluies acides et extinctions de masse : la fin du monde a déjà eu lieu, à cinq reprises avant notre apparition. Le journaliste scientifique P. Brannen met ces catastrophes du passé en parallèle avec celle qui s’annonce aujourd’hui, orchestrée par l’homme.

En août 2019, alors que les feux de forêt qui touchaient l’Amazonie brésilienne étaient au centre de l’actualité, le journaliste scientifique Peter Brannen publiait dans le magazine The Atlantic un article que seule une lecture trop rapide aurait pu trouver rassurant. Selon Brannen, les méga-feux de forêt, qui sont stimulés par le réchauffement climatique, n’ont qu’un effet marginal sur le stock de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. S’il en est ainsi, c’est pour une question d’échelle. Tandis que l’incurie humaine fait flamber les forêts du présent, l’industrie humaine est, elle, occupée à brûler ce qui reste de toutes les forêts du passé, dans des proportions autrement plus importantes.

C’est à la suite des extinctions de masse aux âges précédents qu’existe aujourd’hui ce que nous appelons les sources d’énergie « fossile », telles que le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Le carbone présent dans ces gisements est celui des êtres vivants – flore et faune – qui ont peuplé la Terre au cours des quelque 500 millions d’années depuis l’explosion de la vie. Comme l’écrit Brannen dans son article, le fait que notre économie dépende autant de ce carbone fossile « illustre à quel point le projet de l’humanité est inhabituel. Nous essayons aujourd’hui de retrouver, de brûler, et de métaboliser toute la vie des forêts et des océans enfouie sous nos pieds. »

Une histoire des extinctions de masse

Le détail historique des circulations du carbone entre le sol et l’air n’est qu’un des attraits du livre important publié par Brannen en 2017 sous le titre The Ends of the World. Basé sur sa maîtrise des développements les plus récents en géologie et en paléontologie (la bibliographie compte près de 200 références d’articles scientifiques), l’ouvrage fait le point sur les cinq extinctions de masse qui ont défrayé la chronique terrestre : cinq moments (il y a 445, 374, 252, 201 et 66 millions d’années environ) au cours desquels plus de la moitié des espèces terrestres, et parfois bien plus, ont disparu dans un laps de temps de moins d’un million d’années, et parfois bien moins. C’est à un travail d’histoire plutôt que d’anticipation que l’on a affaire, fondé sur la description et l’interprétation rigoureuses des traces. Ce faisant, l’auteur s’interroge évidemment sur les parallèles que l’on peut dresser entre chaque moment de crise de la vie terrestre et la situation actuelle. Voir l'analyse de Pascal Marichalar, chercheur au CNRS

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