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23 janvier 2020

Ecovolontariat : "comment j’ai pris une leçon de business en allant ramasser des excréments d’éléphants", avec Mélanie Roosen

ele Partir loin et utile, c’est possible ? Clairement. On a testé, on a aimé et, en plus, on a pris une grande leçon de business au passage.

Armée d'Ecosia et de ma meilleure volonté, j'ai découvert le vaste monde de l’éco-volontariat. Là, il faut apprendre à faire le tri : les offres foisonnent, mais distinguer celles qui proposent des programmes-bullshit de celles qui agissent pour de vrai, n'est pas simple. Le concept est pourtant toujours identique : des associations proposent des missions à durée déterminée en immersion aux personnes désireuses de mettre les mains dans le cambouis – ou dans le popo d’éléphant, en ce qui me concerne. En effet, l’ONG pour laquelle j'ai finalement opté (la SLWCS, pour Sri Lankan Wildlife Conservation Society) a créé un programme de protection des éléphants qui sont régulièrement confrontés à des conflits territoriaux avec les agriculteurs.

Confort spartiate et millennials

C'est début janvier que j'ai posé mes valises dans la « maison » de l’association. Ici, pas d’eau chaude, pas de wifi, mais des dortoirs avec des lits superposés équipés de moustiquaires où s’empilent une dizaine de volontaires.

Premier constat : la démarche semble d’emblée éminemment genrée. Sur onze bénévoles, on compte seulement deux hommes, qui, selon leur propre aveu, sont venus sur l’impulsion de leurs compagnes.

Deuxième constat : à 30 ans, je fais déjà partie du club des seniors.

Certes, j’admire cette Américaine de 60 ans qui a l’habitude de voyager seule une fois par an pour effectuer ce type de mission. Mais la plupart des gens ici sont des ados de 18 ans qui ont pris leur sac à dos pour de longs mois et plusieurs projets. Et ils m’épatent aussi. C’est le cas d’Abbie, une jeune franco-anglaise qui reste 3 mois dans l’association avant de poursuivre son voyage 3 mois supplémentaires vers d’autres horizons. « Je viens d’avoir mon bac, et je souhaite me lancer dans de longues études, mais je veux d’abord découvrir le monde, me confie-t-elle. Je suis passionnée par les animaux : cela ne se limite pas à les regarder ou les caresser. Je veux aussi les protéger. » Natacha, une Belge du même âge, a passé 3 semaines dans l’association après avoir effectué une mission en Inde, et découvre elle aussi un bon moyen d’agir pour la cause animale.

On dirait bien que la génération Z a en partie digéré les enjeux environnementaux du moment. En tout cas suffisamment pour faire ce genre de choix. « Je pense que les mentalités évoluent petit à petit », se réjouit Natacha. Elle fait partie, tout comme Abbie, des jeunes à avoir manifesté pour de meilleures solutions politiques sur la question du dérèglement climatique. « La nouvelle génération est la première concernée », martèle-t-elle. Abbie n’est pas plus tendre : « On en a ras le bol que ce soit des adultes – qui ne vivront plus d’ici 30 ou 40 ans ! – qui décident de notre futur. » Elle reconnaît toutefois que cette prise de conscience, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir se l’offrir. « Certains jeunes, à travers le monde, n’ont ni argent ni eau potable. Évidemment qu’ils ont d’autres priorités que de manifester dans la rue. »

Et soudain, une leçon business ! Pour connaître la suite de l'aventure de Mélanie

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