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10 juillet 2019

« Le féminisme a sauvé mon cul », par Mauvaise fille, un dossier des Glorieuses

glorieuses Mercredi 10 juillet 2019

Je vais vous parler de mon cul, même si vous ne me connaissez pas. Mon cul n’allait pas bien il y a à peine quelques années, il était malheureux. J’avais beau le sortir dans les plus beaux coins de Paris, le faire danser sur de la salsa et même le parer des plus beaux atours, il n’avait jamais cœur à se faire fesser ou caresser… Il ne s’asseyait plus sur les visages d’hommes avec qui il sympathisait. Mon cul jouait de l’harmonica dans un désert avec un chapeau de cow-boy, mon cul était un solitaire. Aujourd’hui, il sociabilise enfin et tisse des liens avec ceux qu’il choisit alors
qu’auparavant il exigeait plus que ce que les hommes lui donnaient. Mon cul était féministe. 

Aujourd’hui, j’ai 50 ans et ma vie sexuelle n’a jamais été aussi satisfaisante. Les révolutions féministes ont permis aux femmes de s’émanciper, et cette libération concerne aussi le sexe. Je couche régulièrement avec des hommes qui traitent mon cul comme il le mérite.

J’ai la chance de vivre dans le monde dont je rêvais à mes 30 ans, un monde où les culs des femmes sont libres et respectés. Ils ont la possibilité de s’ébattre joyeusement avec d’autres culs sans que leur propriétaire ne se fasse insulter de « salope », dénigrer ou rabaisser. j’ai la chance d’évoluer dans un monde où les hommes comprennent enfin que la respectabilité d’une femme ne dépend pas de ce qu’elle fait de ses fesses, un monde où nous sommes maîtres de nos désirs et aux commandes de notre plaisir.

A l’adolescence, je m’imaginais cette société sans croire
qu’elle puisse exister. À cette période, mon cul avait toujours l’envie de faire connaissance avec les autres, mais mes parents m’avaient appris très tôt que si je voulais être quelqu’un de bien, il fallait le laisser dans mon pantalon, et en fermer la braguette jusqu’au cou. Ils m’avaient souvent répétée que si mon cul avait des requêtes à me soumettre, je devais faire mine de ne pas l’entendre… et il en avait des demandes, mon cul.

En grandissant un peu, libre et indépendante du bon vouloir de mes parents, j’étais censée pouvoir écouter mes désirs, mais ça n’a pas été tout de suite le cas. Il y a 20 ans, le comportement des hommes ne me permettait pas
d’être moi-même, sexuellement parlant. J’aurais pu simplement occulter le fait que de nombreux membres de la gente masculine devenaient vite étranges après le coït, fuyant tout risque de s’enticher d’une femme follement amoureuse. J’aurais pu prendre ce qu’il y avait à prendre sans me poser plus de questions, mais malheureusement je mettais un point d’honneur à la sincérité des relations humaines. J’aurais aimé, à ce moment là, que les plans cul ne soient pas si compliqués à cause des a priori des hommes. Je voulais qu’on attribue à chacune et à chacun, un comportement individuel et non un préjugé lié à un genre. La suite de ce premier épisode

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