Le Printemps arabe a inspiré une génération d'auteurs
Difficile voire impossible de trouver un livre publié en Afrique chez son libraire. Ceux des éditions Elyzad à Tunis font exception. Grâce à l’esprit d’ouverture et à l’inventivité d’Elisabeth Daldoul, une femme qui incarne généreusement la francophonie.
"Cet article fait partie de l'édition spéciale «Les femmes font Le Temps», écrite par une cinquantaine de femmes remarquables, et publiée lundi 6 mars 2017"
Il y a ce premier roman, La dernière ronde, lu il y a six ans dans le cadre du Prix des cinq Continents. C’est une plongée dans l’univers mental d’un champion d’échec russe qui, en fin de carrière, croit voir venir sa chance de décrocher un titre mondial. Tout se passe le temps du tournoi, les parties sont décrites coup après coup, on les vit par cet homme, le cœur battant. Ilf-Eddine, l’auteur de ce livre bluffant de maîtrise est algérien et n’a alors que 34 ans. Il a été découvert par les éditions Elyzad à Tunis, Elyzad comme Elisabeth Daldoul, la fondatrice.
La cinquantaine radieuse et généreuse, Elisabeth Daldoul est un panachage d’identités. Née à Dakar d’une mère française et d’un père palestinien, elle a grandi entre trois cultures, dit-elle: «D’un côté la culture d’une famille venue de Palestine installée au Sénégal depuis trois générations, de l’autre la culture française de ma mère, et celle du Sénégal à l’époque de Senghor, le Catholique. J’ai été nourrie par toutes ces valeurs et cette «interculturalité».» Après quelques années à Paris où elle termine ses études et travaille à RFI, elle retourne à Dakar où elle rencontre son futur mari, Faouzi qu’elle suit à Tunis. La suite de cet article du Temps ici