Quand les étudiants refusent de travailler pour des entreprises insuffisamment engagées
C’est en substance le risque qui plane sur les entreprises, explique Mickaël Carlier, président de Novae, à sa chronique Innovation sociale à Radio-Canada. Pour preuve ce manifeste lancé au début d’octobre par des étudiants de grandes écoles françaises (HEC Paris, École Polytechnique…) dans lequel ils prennent acte des grands problèmes sociétaux et environnementaux, et se prononcent en faveur de choix de carrière encourageant de profonds changements.
«Ces étudiants se demandent à quoi peut bien servir de décrocher un emploi en or, si celui-ci contribue à l’anéantissement du monde? Ils estiment aujourd’hui faire face à deux options: contribuer à cette trajectoire destructrice de la planète, ou inclure leur ambition sociale et environnementale dans leur quotidien mais aussi dans leurs futurs métiers. Un message qui résonne pour chacun de nous: on ne peut d’une part acheter bio, rouler électrique, et d’autre part faire des choix professionnels à contre-courant de ces valeurs.» Ce que résume ainsi l’un des passages du manifeste :
quand on travaille par ailleurs pour une entreprise dont l’activité contribue
à l’accélération du changement climatique ou de l’épuisement des ressources?»