Europe. Les transformations géopolitiques du Vieux Continent. L'importance clé du facteur démographique
L’Europe a vu sa natalité décroître, par exemple en Allemagne, dès l’après-guerre, au point que la Bundeswehr se demandait dans les années 80 comment avoir assez d’appelés.
D’une façon générale, l’indice synthétique de fécondité (ISF) est bas : 1,6 enfant par femmes en âge de procréer (INED, 2013), la natalité étant globalement plus basse à mesure qu’on se dirige vers l’est (où, de plus, l’espérance de vie est réduite).
Seuls, quelques pays, peuplés ou non, font preuve d’une fécondité permettant de renouveler ou presque les générations : Royaume-Uni, France, Suède, Irlande.
Or, ce déficit majeur d’enfants accentue encore les conséquences du vieillissement et a des effets quasi immédiats sur la structure de la population active. Systèmes de retraite, politiques d’immigration, etc., sont autant de défis de plus en plus aigus. Les explications de Pierre Verluise, docteur en géopolitique, directeur du site Diploweb.