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2 février 2012

Réhabilitons l’altruisme

En ce moment, dans une période de doute(s), agressé(e) par différents phénomènes, qu’ils soient politiques, publicitaires, informationnels, nous devons trouver le moyen de nous protéger.

La sagesse de l’enseignement sanskrit permet de relativiser les ébats et autres débats de la classe politique : « Prends bien garde à ce jour ! Car hier n’est qu’un rêve et demain seulement une vision ! Mais aujourd’hui intensément vécu fait d’hier un rêve et de demain une vision d’espoir. Prends bien garde à ce jour ! ».

Voici quelques extraits du très beau livre de Mémona Hintermann et de Lutz Krusche « Ils ont relevé la tête » que je vous invite, à lire.

Trouver un sens au quotidien et vivre intensément dans le présent…Ce fil rouge relie les quêtes philosophiques depuis que l’homme réfléchit à sa place dans l’univers. Le « carpe diem » (cueille le jour) d’Horace devrait être cité dans son intégralité : « Carpe diem quam minimum credula postera » (cueille le jour et méfie-toi toujours du lendemain).

Les Anglais ont inventé leur propre version avec un conseil proverbial : « Vis chaque jour comme si c’était le dernier » et leur humour noir ajoute : « …un jour tu auras raison ! ».

L’Ecossais Thomas Carlyle, préconisait déjà au 18ème siècle, une sagesse à l’antique : « Notre devoir principal n’est pas de voir ce qui est encore lointain, mais d’accomplir le plus immédiat ».

Je vous disais en titre de cet édito qu’il faut réhabiliter l’altruisme. L’altruisme, nous explique Mémona, lié au bouddhisme, revenu en vogue aujourd’hui et désigné sous les termes « d’amour désintéressé d’autrui » selon le Larousse, a été développé au 19ème siècle dans le Catéchisme positiviste d’Auguste Comte. Cette attitude de bonté sans attendre de gratitude en retour s’apparente à la compassion laïque, à la charité chrétienne, à une vertu noble essentielle selon l’islam. Ces idées jusqu’ici cantonnées aux domaines philosophique et religieux font l’objet d’études scientifiques, en particulier en neurologie. Les expériences personnelles modestes ou spectaculaires sont désormais étayées par des constats mesurables. Les scanners du cerveau par des neuroscientifiques concluent que l’altruisme apporte des bienfaits spécifiques. Une équipe du docteur Jorge Moll de l’Institut national de la santé aux Etats-Unis a montré ce qui se passe dans le crâne d’une personne qui donne de l’argent à une œuvre de charité. Des parties de son cerveau s’éclairent et réagissent de la même manière que lors d’une satisfaction liée à la nourriture ou provoqué par un orgasme ! Selon les chercheurs, cela signifierait que les êtres humains sont reliés au besoin d’altruisme, que la compassion fait partie de notre système. Aider les autres serait aussi important que respirer, avaient expliqué mère Thérésa et sœur Emmanuelle, qui ont voué leurs vies aux plus faibles, exaltant cde sentiment de bien-être né du don de soi.

La nouveauté ? « La conclusion des scientifiques apporte une base rationnelle » se félicite Brian Mullaney. « La chose la plus égoïste que vous puissiez accomplir est d’aider les autres » affirme ce cofondateur de Smile Train. Son association qui veut « rendre le sourire » aide des milliers d’enfants chaque année à obtenir une chirurgie réparatrice alors qu’ils sont nés avec un bec-de-lièvre ou qu’ils ont été défigurés par des explosions d’obus. Mullaney était un homme d’affaire fortuné qui roulait en Porsche jusqu’au jour où il décida d’aider les enfants martyrs.

Vous ai-je convaincus ? Je l'espère. Jolie journée !

tete Ils ont relevé la têtede Mémona Hintermann et Lutz Krusche, édition JC Lattès, octobre 2010

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