Harcèlement Orange
Je ne sais pas vous, mais, en ce qui me concerne, depuis qu’un nouvel opérateur en téléphonie mobile s’est installé, en début d’année, sur la marché français, je suis littéralement harcelé par le service commercial du groupe Orange, groupe auprès duquel je paie cher un service téléphonique, devenu, depuis quelques temps, de piètre qualité (coupures régulières du réseau Internet, problèmes de réseaux téléphoniques mobiles, sans excuse ni la moindre compensation pour la gêne occasionnée) et sans compter un service « Réclamations » du même acabit.
Auparavant, l’orange pour moi, c’était des éclats de soleil lorsque, enfant, en en épluchant une, des gouttes d’essence de son écorce me sautaient dans les yeux ; Orange, pour moi, c’est les Chorégies vauclusiennes où retentissent les plus grands arias d’opéra, où Bizet, Verdi et autres troubadours nous enchantent les oreilles et la vue, par la grâce de couturières aux doigts de fée.
Mais ce que l’on sait moins, c’est que l’orange est, comme tous les fruits à nombreux pépins, un symbole de fécondité. Au Viêt-Nam, on faisait, autrefois, présent d’oranges aux jeunes couples.
Et même, dans la Chine féodale, probablement pour la même et noble raison, l’offrande d’oranges aux jeunes filles signifiait une demande en mariage.
Et l’orange, chez les bouddhistes, est couleur de la tempérance, mais aussi de la fidélité. Mais, paraît-il, Dionysos portait des vêtements orange lors d’orgies rituelles.
Et patatras ! Ces orgies financières dans lesquelles aiment à se rouler et les dignitaires du groupe Orange et leurs actionnaires risquent de prendre fin.
Ces derniers auraient du savoir qu’il existe aussi une orange appelée aurantium amara qui est un fruit particulièrement amer. Tout comme ce harcèlement, que je subis, et qui m’apporte tant d’amertume en bouche.
« De quelle couleur vois-tu l’avenir ? » demande la pub d’Orange : pour moi, cette couleur s’appelle Liberté.
Illustration de Dany de son blog des anciens d'Orange