Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vivons nos temps
Vivons nos temps
Publicité
Derniers commentaires
Vivons nos temps
Archives
Visiteurs
Depuis la création 301 146
2 décembre 2022

DESERTER POUR MIEUX RIPOSTER. Entretien avec le collectif « Vous N’êtes Pas Seuls »

res

Alors que la COP27 se clôture et que la coupe du monde s’ouvre en plein désert, les perspectives ne semblent toujours pas bonnes pour celles et ceux qui tiennent à la vie sur terre. Un désir de désertion croît et se confirme chez les plus diplômé·es qui n’en peuvent plus de mettre leurs compétences au service de projets inutiles ou destructeurs. En France, ce mouvement s’est notamment fait entendre à l’occasion du retentissant discours des étudiant·es d’AgroParistech. Dans la même lignée, l’association « Vous n’êtes pas seuls » accompagne celles et ceux qui choisissent de faire de leur démission professionnelle un « acte politique ».

Pour tenter de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce mouvement de désertion, la reporter Greta Kaczynski est allée interroger des membres de « Vous n’êtes pas seuls ». Comme tout mouvement de résistance, le collectif a besoin de soutien matériel, et ouvre aujourd’hui une cagnotte pour recueillir des dons.

L'interview :

- Bonjour pouvez-vous rapidement présenter votre association « Vous n’êtes pas seuls » ? Contre quelle solitude vous battez-vous ?

- Comme l’analyse Malatesta : « Il nous semble que ce qui vraiment enlève la liberté, et rend impossible l’initiative, c’est l’isolement qui rend impuissant. » Pensée il y a plus d’un siècle, cette idée s’inscrit dans une réflexion très actuelle sur les façons de s’organiser comme contre-pouvoir efficace aux puissances coordonnées de l’État, de l’industrie et du capital. Or, s’organiser en une force collective, c’est délicat quand on aspire à l’autogestion, donc qu’on se méfie des chefs, des structures hiérarchiques et des techniques autoritaires. Pour autant "l’organisation, loin de créer l’autorité, est le seul remède contre elle" selon le révolutionnaire italien, car "plus on est uni, plus on peut se défendre efficacement". Lorsqu’il écrit ces lignes, en 1897, les bourses du travail et le syndicalisme révolutionnaire viennent de naître. Autogestion ouvrière, grève générale, éducation populaire, action directe, sont autant de pratiques formalisées, puis généralisées par ces structures d’inspiration anarchiste auxquelles les salariés doivent tant d’acquis sociaux. Aujourd’hui en France, à rebours de ses origines, on observe une tendance toujours plus réformiste des syndicats majoritaires, ainsi qu’une chute des effectifs syndicaux. Les salarié.e.s sont plus isolé.e.s que jamais, surtout les jeunes et dans le privé. Dans une excellente enquête sur la démission de la classe laborieuse, le magazine Frustrations parle de "la perte de nos outils collectifs de résistance aux injustices", et de "la solitude des travailleurs dont tout le monde se fout". Lire la suite de l'interviex recueilli par Lundimatin

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité