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28 janvier 2021

Saut de puce ou long voyage : d’où viennent les habits de friperies ? par Justine Guitton-Boussion et Anne Speltz (Reporterre)

habits

Balles de vêtements acheminées par bateau depuis les États-Unis, pièces chinées chez des particuliers ou issues de dons... Avant d’atterrir en friperies, les habits de seconde main sont collectés, triés, dispatchés. Bref, ils voyagent. Reporterre retrace leur trajet. Alors, écolos les friperies ?

Les friperies sont chargées d’histoires. Dans ces boutiques, que l’on soit à Paris, Marseille ou Nantes, règne toujours une odeur particulière, un parfum de souvenirs. Certains vêtements ont l’âge de nos grands-parents, d’autres ont été fabriqués il y a moins d’un an, portés et aussitôt abandonnés.

Depuis plusieurs années, les professionnels de la mode constatent un « boom » de la seconde main, en ligne (grâce à des plateformes comme Vinted ou Leboncoin) comme en boutique. En 2019, selon une étude de l’Institut français de la mode, 40 % des Français ont acheté au moins un vêtement ou un accessoire d’occasion.

Cette pratique n’est plus réservée à une classe sociale particulière. « Nous avons toutes sortes de clients, des jeunes, des personnes âgées, des stylistes, des costumiers », observe Maïssa Guerrida, responsable des friperies Guerrisol de toute la région parisienne. « Ils viennent pour la qualité et les prix qu’on trouve ici. »

Outre le coût, une autre raison est de plus en plus avancée : l’écologie. D’après les fripiers, ce sont « des jeunes, souvent », qui leur en parlent. Des jeunes qui ne veulent plus consommer de vêtements neufs, en raison des conséquences de leur fabrication sur les ressources naturelles. Ils se tournent donc vers les friperies, sans nécessairement se poser davantage de questions. Mais que savons-nous de ces pulls en laine, entassés négligemment par dizaines dans des bacs « Tout à deux euros » ? Connaissons-nous leur origine, le trajet qu’ils ont parcouru avant d’arriver dans nos mains ? Faisons le point.

Les clients s’intéressent au prix et à la qualité, et non à l’origine des vêtements

Commençons par le commencement : comment se fournissent les friperies. Chacune a sa manière de sélectionner les pièces. Certaines passent par des particuliers, grâce à un système de dépôt-vente. « Les clients prennent rendez-vous, et on leur achète certains de leurs vêtements, explique Monein, vendeuse de la boutique Chinemachine, dans le 18e arrondissement de Paris. On choisit du vintage, des vêtements de designers, des pièces originales. » La suite de l'enquête

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