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21 février 2020

Sciences Po se rêve écolo mais copine avec Total, par Alexandre-Reza Kokabi (Reporterre)

total La prestigieuse école Sciences Po Paris entend afficher une politique de transition écologique volontariste. À mesure que grandit l’intérêt pour cette question, le partenariat de financement de l’institution avec Total devient incompréhensible.

Dans un monde bouleversé par le changement climatique, les grandes écoles, qui forment leurs étudiants aux enjeux de gouvernance présents et futurs, peuvent-elles encore nouer des partenariats avec des multinationales polluantes ? Le débat est vif sur le campus de la prestigieuse École polytechnique, où Total va installer sa direction Recherche et innovation et va financer une chaire d’enseignement. Il l’est également dans les couloirs de Sciences Po, dont le partenariat avec la compagnie pétrolière est décrié. D’après une enquête publiée par le Guardian en octobre 2019, Total fait partie des vingt entreprises du secteur des énergies fossiles responsables d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre ces 50 dernières années.

Depuis la COP21, en 2015, Sciences Po affiche une politique volontariste en matière d’écologie. Au printemps 2019, quand ses étudiants se sont mobilisés dans les manifestations de la jeunesse pour le climat, l’école a accéléré la cadence et annoncé un programme intitulé « Climate Action : Make it Work ». L’objectif : établir une feuille de route pour la « transition écologique » à Sciences Po, pour les trois prochaines années.

Cette initiative s’appuie sur trois piliers : « la transformation des campus et des activités » de l’école à travers une consultation et un « plan d’action sur la transition écologique » ; la revue des enseignements et des travaux de recherches par un comité piloté par l’anthropologue et sociologue Bruno Latour ; et la sensibilisation des communautés et du grand public à travers l’organisation d’évènements.

« Conclure un partenariat avec l’industrie fossile, c’est reconnaître la légitimité de son modèle économique et cautionner ses actes irresponsables » 

« L’école [et ses étudiants] vont avoir la tâche de construire le chaînon manquant entre la conscience collective qu’on a et la situation réelle catastrophique qui est le chaînon institutionnel, c’est-à-dire quelles sont les institutions, quelle est la façon de parler de ces sujets, la façon de les construire juridiquement autour de la question de l’État-nation », déclarait Bruno Latour après une leçon inaugurale sur les « Politiques de la terre », le mercredi 28 août 2019, devant les étudiants en première année à Paris.

Lire l'intégralité de l'enquête d'Alexandre

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