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18 février 2020

L’écriture inclusive, mère de toutes les batailles?

ecrit Difficile d’ignorer encore les demandes de certains groupes qui réclament la démasculinisation de la langue. Dévoiler le fonctionnement androcentré du français, certes. Mais les solutions sont compliquées.

La dépêche de l’Agence France-Presse date de mardi dernier, 11h44: «Décès de la dessinatrice Claire Bretécher, autrice des Frustrés et d’Agrippine». Autrice! C’est une des premières fois, si ce n’est la première, que la grande agence de presse utilise dans le titre d’un «urgent», très visible, cette forme féminisée de «l’auteur» classique (et qui à la vérité existait et était utilisée jusqu’à son éviction du premier dictionnaire de l’Académie française, au XVIIe siècle). Nul doute que celle que Roland Barthes décrivait comme «le» meilleur des sociologues, la seule femme à avoir pénétré un monde de la BD presque exclusivement masculin dans les années 1970 et 1980, aurait apprécié…

Lire aussi : Le français, une langue vivante

Si le mot est remarqué, c’est paradoxalement que l’écriture qui veut démasculiniser la langue est encore minoritaire. Et pourtant. L’écriture «inclusive» gagne du terrain, tous les jours. L’écriture inclusive, c’est un ensemble de pratiques et d’annotations qui vise à donner une représentation égale des femmes et des hommes dans la langue écrite, parce que la langue reflète une vision de la société et un projet politique. La petite phrase que l’écrivaine féministe Benoîte Groult aimait à citer vaut tous les exemples: «Cent femmes et un chien sont revenus contents de la plage.» «La violence symbolique est hallucinante, analyse le psycholinguiste Pascal Gygax, de l’Université de Fribourg, le masculin qui l’emporte est une règle très explicite qui ne permet pas l’abstraction.» Haro sur le masculin grammatical! Bon gré mal gré, alors que l’Académie française a continué de batailler contre ce «péril mortel», une partie de la société s’est donc attelée à redonner leur place aux femmes dans la langue, toute leur place: soit la moitié de l’espace. La suite de ce débat

En voir plus avec Marinette Matthey: «Il y a une sorte de honte aujourd'hui à produire des textes uniquement masculins»

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