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23 janvier 2020

Les épiceries anti-gaspi, des « magasins de la seconde chance » pour les invendus, par Justine Guitton-Boussion (Reporterre)

date Le réseau « Nous Anti-Gaspi », dans l’ouest de la France, propose à prix cassés les invendus de producteurs et d’industriels. Cependant, quatre ans après l’adoption de la loi relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire, les grandes surfaces et les consommateurs ont encore une marge de progression.

Dix millions de tonnes de nourriture jetées chaque année

Tout a commencé en 2016, lorsque l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a publié une étude révélant que 10 millions de tonnes de nourriture étaient jetées chaque année en France. Sur ces 10 millions de pertes, 32 % viendraient des cultivateurs, et 21 % des industriels. « En 2016, j’ai rencontré une centaine de producteurs et de fabricants alimentaires pour comprendre les causes de ce gaspillage et pour réfléchir à des solutions, se souvient Charles Lottmann. Je me suis dit que ce serait intéressant d’avoir des magasins dédiés à ces produits jetés. »

La première épicerie du réseau Nous Anti-Gaspi a ouvert ses portes en mai 2018 à Melesse, au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine). Cinq autres magasins ont peu à peu fleuri depuis, à Châteaugiron (au sud de Rennes), Saint-Jouan-des-Guérets (au sud de Saint-Malo), Cherbourg (Manche), Saint-Berthevin (près de Laval, Mayenne) et Paris. « Nos prochaines ouvertures seront en janvier-février 2020 à Dinan (Côtes-d’Armor) et Gétigné (près de Nantes, Loire-Atlantique) », prévoit Charles Lottmann. Et de préciser : « Ce qui a vraiment guidé notre développement dans le grand Ouest, c’est notre volonté d’aller travailler en circuit court à côté d’un grand nombre de producteurs et de fabricants. »

Il existe autant de produits que de raisons poussant la grande distribution à refuser une vente : la couleur terne d’un fruit, la forme étrange d’un légume, le calibrage d’un œuf différent des autres, une faute de frappe sur une étiquette… « Aujourd’hui, vous avez des cahiers des charges entre les producteurs et les grandes surfaces qui sont extrêmement stricts sur le plan des propriétés physiques des produits, mais aussi sur leur durée de vie, détaille Charles Lottmann. Quand un produit frais est livré en magasin, il doit par exemple avoir une durée de vie restante d’au moins 20 jours. S’il n’a que 19 jours, il est refusé. » Ces produits « hors normes » peuvent alors être rachetés par Nous Anti-Gaspi et proposés dans l’une des épiceries du réseau.

Découvrir l'enquête de Justine

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