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30 octobre 2019

Amélie Nothomb, l’anti Prix Goncourt ?

amélie Le fil culture |Le choix de Nothomb bouleverse les prétendues « habitudes » du Goncourt, à la fois sur le plan économique et sur le plan littéraire. Or si Nothomb échappe aux supposées logiques du Prix, elle a donc toutes les chances de l’avoir. 

La véritable information, à l’annonce des quatre finalistes du Prix Goncourt n’était pas tant le contenu de cette short list, que le fait qu’Amélie Nothomb y figure toujours... Mais pourquoi ?

Le choix de Nothomb bouleverse les prétendues « habitudes » du Goncourt, à la fois sur le plan économique et sur le plan littéraire. Or si Nothomb échappe aux supposées logiques du Prix, elle a donc toutes les chances de l’avoir. Voilà ma théorie.

D’un point de vue purement « boutiquier », celui du marché de l’édition, un prix Goncourt donné à Amélie Nothomb pourrait constituer, en apparence, une hérésie. Attendu que les ventes de livres de cette rentrée littéraire peinent particulièrement à décoller et que l’exposition habituelle des différents auteurs et autrices semble avoir été carbonisée par la polémique Yann Moix : pourquoi donner le Prix Goncourt à la baronne qui trône déjà largement en tête des ventes ? 

Elle est même spectaculairement première cette année avec 146 000 exemplaires écoulés pour son 28ème roman Soif, largement devant Jean-Paul Dubois, autre finaliste du Goncourt, et lointain deuxième avec 41 000 exemplaires pour Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon.

En somme, si le Prix Goncourt est un accélérateur de chiffres, le décerner à Nothomb reviendrait à remettre de l’essence dans une Ferrari. Achevant au passage de creuser un écart historique. On pourrait donc penser qu’une forme de sagesse mi marchande mi égalitaire consisterait à refuser de donner le Prix à une écrivaine qui concentre tous les pouvoirs. 

Or c’est pour l’académie Goncourt l’occasion,précisément, de montrer que les enjeux de son Prix littéraire se situent en dehors des péripéties du marché et des problématiques des éditeurs. Bref, goncouriser le best seller de la rentrée marquerait une forme d’indépendance. La suite de l'édito de Mathilde Serell, sur le site de France Culture

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