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15 octobre 2019

Demander pardon pour se libérer

pardonner Créés en France par Olivier Clerc, en 2012, les Cercles de pardon ne cessent de se multiplier en Europe et ailleurs. C’est que ce rituel, court et simple, est «une vraie douche du cœur», assure Tania Lehmann, animatrice à Genève.

La vidéo émeut et pas qu’un peu. Sur ce document du Guardian datant du 3 octobre dernier, on voit un homme faire un hug à la meurtrière de son frère. La scène se déroule à la fin du procès qui a condamné cette ex-officière de police américaine à dix ans de prison pour avoir abattu Botham Jean, un homme de couleur, alors qu’il était chez lui, couché sur son lit, désarmé. Avant le hug très émouvant, Brandt Jean, le frère de la victime, tient ces propos généreux à la policière: «Je t’aime comme n’importe qui d’autre. Je ne vais pas dire que j’espère que tu vas mourir et pourrir comme mon frère. Je veux le meilleur pour toi.» Un bel exemple de pardon. Ou, comme l’a dit le procureur du comté de Dallas, «un incroyable acte de guérison».

La guérison des blessures du cœur, c’est exactement ce que proposent les Cercles de pardon lancés en France par Olivier Clerc en 2012 et qui se multiplient depuis en Europe et ailleurs. Aujourd’hui, 200 rituels laïques, dont 15 en Suisse, offrent régulièrement à leurs participants l’opportunité d’un immense allègement. Tania Lehmann, animatrice genevoise d’un de ces Cercles, nous parle de la puissance de ces «douches du cœur».

Un paradoxe, cependant, qui se distingue du cas évoqué en entrée. Dans ces Cercles de pardon, les participants n’apprennent pas à pardonner à ceux ou celles qui les ont blessés. Au contraire, ce sont eux qui demandent pardon à l’objet de leur ressentiment. Oui. Plutôt que de se poser en justiciers attendant une réparation, les adeptes adoptent une attitude d’humilité, demandent véritablement pardon à leur agresseur et c’est cet acte d’abnégation qui produit chez eux une libération.

Car, désormais, ces personnes ne font plus «dépendre leur état intérieur de ce que quelqu’un d’autre pense, ressent, dit et fait», explique Olivier Clerc. Ce soulagement est tellement puissant qu’il agit aussi sur le corps. «Je ne compte plus le nombre de participants qui ont vu leur santé, notamment cardio-vasculaire, s’améliorer», assure le fondateur de ces cercles laïques, Genevois expatrié en France. Lui-même a vécu l’expérience au Mexique, auprès de Don Miguel Ruiz, auteur des célèbres Quatre Accords toltèques, avant d’en témoigner dans Le Don du pardon, en 2009.

En apprendre plus grâce au Temps

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