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Vivons nos temps
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3 octobre 2019

Brûlure de l’été, brûlures de l’amour

ciné Comment passe-t-on des mots d’un livre aux images d’un film? La scénariste Joanne Giger et la réalisatrice Delphine Lehericey expliquent leur travail sur cette tragédie paysanne qu’est «Le Milieu de l’horizon».

Le roman est lié à la sécheresse de 1976. Le film est-il emblématique de la crise climatique contemporaine?

J. G.: Par-delà la nostalgie d’une époque sympathique, il fallait trouver une raison pour adapter un roman qui se passe en 1976. La résonance climatique s’est imposée. Mais aussi le combat des femmes pour l’émancipation et enfin cet élément atemporel qui est la perte de l’innocence chez un enfant. Delphine a beaucoup parlé du rapport de Gus avec sa mère, il m’importait aussi de travailler le rapport de cet enfant avec son père qui perd pied. De nos jours, il est compliqué pour les hommes de trouver leur place par rapport aux femmes. Deux films m’ont inspirée: L’Incompris de Luigi Comencini et Besoin d’amour de Jerry Schatzberg.

D. L.: Moi, j’aime énormément Le Souffle au cœur. Il y a dans la cinématographie de Louis Malle quelque chose de charnel et de juste. Je m’interroge sur la place des femmes et me réjouis qu’elles gagnent en visibilité. Sinon je pense que les hommes subissent le patriarcat autant que les femmes. Les injonctions de rôles sont très fortes. Je voulais faire ressentir que cette fatalité nous plie à des rôles. Le père dit: «Je mets du pain sur la table, qu’est-ce que je peux faire de plus?» Parce que c’est ce qu’on lui a appris à faire. S’il arrivait à s’ouvrir à ses propres émotions et aux besoins de sa femme, tout aurait été différent. Accéder à l'entretien

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