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20 mai 2016

Qu'il y a-t-il derrière la loi « travail »

 

index Dans un monde où l'économie n'est plus au service de l'homme mais l'homme au service de l'économie, les objectifs de productivité et les méthodes de management poussent les salariés jusqu'au bout de leurs limites. Jamais maladies, accidents du travail, souffrances physiques et psychologiques n'ont atteint un tel niveau. Depuis les années 90 nous sommes entrés dans le management ultra-productif et avec, à la clé, la destruction du travail.

Et, pire, encore, les salariés subissent l'aliénation : une productivité maximale et un client-roi totalement satisfait : deux notions qui, aujourd'hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d'un management de la manipulation.

Et il me faut aussi ajouter la dépossession des savoirs au travail qui est subtilement opérée. Alors que la crise a fait vaciller le capitalisme français, on observe aujourd'hui l'extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs.

« La contrainte de la finance actionnariale est devenue tellement impérative pour les entreprises qu'elle exige l'ajustement instantanée. Tout de suite il faut réduire la voilure, faire les plans sociaux, maintenir comme on peut le profit trimestriel pour la prochaine confrontation avec les investisseurs. C'est un monde dans lequel il n'y a plus aucune marge de manœuvre. Tout le monde est pris à la gorge de partout. Cela se diffuse comme la peste et le choléra réunis dans toute l'économie », Frédéric Lordon, économiste

J'ai beaucoup réfléchi à cette loi dite loi « Travail », et je pense que cette loi doit être retirée. Il faut voir les travaux des sociologues Vincent de Gouléjac, Paul Jobin, Frédéric Lardon sur le travail aujourd'hui, la souffrance des salariés, la violence des multinationales, la déshumanisation et le nombre effarant de suicides liés au travail.

Sans compter les travaux de Christophe Déjours, psychiatre et fin analyste du monde du travail aujourd'hui.

Lorsque l'on est confronté à cette réalité, on ne peut plus soutenir cette financiarisation du travail où les femmes et les hommes sont devenus des variables de graphiques de profits, souvent monstrueux.

Qui sait, par exemple, que le groupe KKR, dirigé par Henry Kravis, est propriétaire d'un nombre inouï d'entreprises de services, dont le chiffre d'affaires et plus important que Microsoft et Coca-Cola réunis, ce groupe qui verse chaque année un salaire de 450 millions de dollars à son fondateur !

Donc, offrir encore plus de flexibilité salariale à ce monde-là, humainement je ne peux le soutenir. Car, dès lors, c'est le début de la fin de nos démocraties.

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