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Vivons nos temps
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20 avril 2016

Hier c'était ça la Terre !

geo Tenez, hier je feuilletais le numéro spécial 20 ans du magazine Géo, que tous nous connaissons, ne serait-ce que par le vert mythique de sa couverture.

J'ai chiné et ouvrage, qui date de mars 1999, dans un vide-grenier ! Et il se trouve dans un état remarquable. A son sommaire, un tour du monde en 50 merveilles, avec les récits de voyage de cinq grands écrivains (Lieve Joris, Nicolas Bouvier, Jacques Lacarrière, Gilles Lapouge et Christian Grateloup).

Tout en découvrant, sur les pages glacées les photographies de lieux enchanteurs, et que je compare avec celles que l'on nous offre aujourd'hui, s'étale un gâchis monstrueux. En moins de vingt ans, nous avons saccagé notre environnement, bombardé des lieux saints, détruit un patrimoine historique et écologique...

Gilles Lapouge écrit un véritable plaidoyer en faveur du Brésil (qui connaît des troubles politiques aujourd'hui) : « Le Brésil est un ogre, comme fut un ogre ce Cronos, le maître du Temps, qui aimait tant dévorer ses enfants, mais il est plus extrémiste que le dieu grec : c'est son propre corps que le Brésil consomme. Il se mange. Il se grignote. Si les indiens Tupis ont fasciné Montaigne et Jean de Léry parce qu'ils croquaient leurs ennemis pour s'en incorporer les vertus, le Brésil est plus goulu : c'est sa propre substance, non celle de ses ennemis, qu'il mâchonne, qu'il digère et qu'il suçote. Anthropophage de lui-même, le Brésil est son propre festin. Quand il a fini de bouffer un de ses organes, vite il s'attaque au suivant. Il est semblable à la forêt amazonienne dont l'exubérance ne tire pas ses sucs de son sol mais d'elle-même, de sa décomposition, de son agonie, de ses excréments. Ainsi la Brésil : sa force se nourrit de sa putréfaction et de ses digestions, de sa mort. C'est pourquoi son épopée, depuis quatre siècles, est un entrelacs de gloires, de décadences et de résurrections ».

Ce numéro de Géo est un numéro de ressourcement. Je vous invite à dénicher ces vieux numéros et de les garder précieusement, car vous pourrez dire à vos petits-enfants : « C'était ça la Terre hier ! ».

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