La solidarité, cela se passe aussi en cuisine !

Lorsque j'apprends qu'un boulanger offre 0,50 € par galette vendue à l'association du Secours Populaire (300 galettes par jour, cela représente une somme), lorsque je lis un article dans le quotidien La Croix sur un restaurateur militant grenoblois qui propose des plats avec des produits qu'il ne peut utiliser à des personnes dans le besoin, toutes ces initiatives prouvent que notre société mute, devient plus sensible à la destruction orchestrée par l'ultra-capitalisme. Nous entrons, effectivement, dans une ère de partage, tout d'abord de l'alimentaire, mais aussi des ressources.

Autre exemple de ce changement commencé. La poétesse Violet Grigoryan a créé la revue Inknagir pour défendre le droit à une littérature sans censure, une expression à voix multiples. Bien sûr, à Erevan, elle traîne une image de rebelle depuis la parution la publication d'un texte qui relate la liberté bafouée en général et des femmes en particulier. Pour elle, écrire donne du sens à l'existence, comme la science et la philosophie ne peuvent le faire, dans une langue très particulière qui appartient à personne et tout le monde.

Et cette mue sociale trouve son origine notamment dans l'incapacité des hommes politiques à changer les choses. Et plutôt que de s'engager sur les chemins dangereux de l’extrémisme, la solidarité est comme un pont japonais, sans arête, tout en rondeurs, pour passer d'une société mercantilisée à une autre plus humaine.

C'est optimiste, certes, mais les derniers attentats ont prouvé qu'un peuple pouvait se rassembler et s'unir pour faire front à l'adversité qu'on lui oppose. Et la dernière, c'est cette réforme territoriale qui va renforcer le sentiment d'éloignement du politique.

Alors, la seule solution reste l'union autour de valeurs communes et de projets communs.