La semaine prochaine, c'est la fête des Amoureux

La violence inonde notre quotidien, l'insécurité nous annihile, nos esprits sont encombrés de propagandes diverses, et un hiver plus présent que jamais.

Et pourtant, c'est la fête des Amoureux. Comme une trêve. Comme un espoir. Une bulle au sein de laquelle on reprend sa respiration après une longue période en apnée. Peut-être est-ce le moment de s'arrêter, et de redécouvrir ce que le mot « amour » représente.

Certes, la littérature nous en a déjà offert de magnifiques pages, telles celles qui dépeignent l'attachement sublime de Madame de Rênan à Julien, les mots enflammés de Juliette, et encore Metin Arditi et son grand roman d'amour Victoria-Hall ; ou bien encore les œuvres de Fragonard, Veermer et le grand Rembrandt. Les compositeurs Bramhs, Chopin, Puccini et tant d'autres qui continuent d'enchanter nos sens. Et je n'omets pas le cinéma et l'éternel « Un homme et une femme » de Claude Lelouch.

Mais aujourd'hui, s'interroger sur l'amour, c'est remuer les bonnes questions. C'est se pencher sur le sens de nos existences. C'est aussi réapprendre le miracle de la vie.

Peut-on encore aimer en ces temps troublés ? Faut-il le rêver l'amour pour le vivre ? Ou le vivre tout simplement ? Mais la vraie question n'est-elle pas « sommes-nous encore libres d'aimer ? »

J'ai une impression étrange, comme si nous étions revenus de tout. Alors que l'amour devrait être notre ambition à tous. Pour panser toutes nos plaies, toutes nos souffrances. Quand je lis les témoignages des victimes de la Shoah, qui relatent que sans amour elles seraient perdues.

Et pourtant ! Nous pouvons encore écrire, vivre de belles pages de vie grâce à lui. L'amour, c'est les portes d'ivoire qui s'ouvrent sur le rêve, mais un rêve éveillé. Aussi, il ne faut pas tout attendre de l'amour, mais le susciter, le provoquer, l'inviter chaque jour et surtout le partager.

Je terminerai sur cette citation d'Aurore Caparros : « Il y a deux types de personnes.Celles qui te font perdre ton temps et celles qui te font perdre la notion du temps ».

Illustration : alain denefle dit nalia

Bonne Saint Valentin à Toutes et à Tous