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Vivons nos temps
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12 novembre 2014

Ya-t-il des valeurs universelles ?

Deuxième partie. Comment nier que les principes de la personne, du droit et de la liberté font partie de ce que l’on peut qualifier de valeurs universelles ? Toutefois, si l’on observe l’état du monde par rapport à ces valeurs de base, on se rend à l’évidence que le chemin sera long, un chemin semé encore d’embûches. Même dans les pays où ces principes sont affirmés, pratiqués, in n’est pas rare hélas, qu’ils ne soient pas respectés lorsque ces pays agissent à l’extérieur. On peut constater en outre qu’ils sont assaillis par d’autres types de crises qui, devenues aiguës, sont toujours susceptibles d’ouvrir des brèches pat où le monstrueux peut toujours surgir. C’est dire qu’immense est notre tâche commune.

Les crises en question ont des causes profondes d’ordre social et économique, dont il importe de tenir compte. A un niveau peut-être plus fondamental, je ne résiste pas au désir, pour ma gouverne, de poser une ou deux questions à cette société occidentale – qui est, ne l’oublions pas, à l’avant-garde du monde - à ce moment de son développement historique ; car je ne doute pas que ces questions concerneront l’humanité entière.

 

Comment, par exemple, endiguer l’individualisme à outrance qui naît certes de l’exaltation du sujet – un thème central de la philosophie occidentale -, mais qui finit par oublier quelquefois qu’un sujet ne devient sujet et ne le reste que grâce aux autres sujets ? Que partant toujours de soi et ramenant toujours à soi sa mesure de vie et son auto-analyse, laquelle rend ses complexes toujours plus complexes, l’individu ne peut aboutir qu’à une impasse. Que l’accomplissement de toute personne n’est pas en soi mais en avant de soi, tant il est vrai, n’est-ce pas, qu’on ne peut se transformer en présence qu’en interaction avec une autre ou d’autres présences. Si j’élargis mon interrogation, j’aimerai demander ceci : comment rompre la logique duelle fondée sur l’identité du Même et l’exclusion du tiers ? Cette logique a fait la grandeur de l’Occident, mais, poussée à l’extrême, elle isole l’homme du reste de l’univers créé, l’installe dans la posture de l’éternel conquérant. Cet homme, ivre de puissance narcissique, « superbe » peut-être, est de fait un « déraciné », en ce sens que, perdue la chance d’un rapport de confiance ou de connivence avec les vivants, obsédé par son propre avoir, il n’est plus tout à fait enraciné dans l’Etre. C’est une erreur d’affirmer que « l’homme est mesure de toute chose », car ce serait terrible pour l’univers quand on sait ce dont l’homme sans frein et sans repentance est capable.

 

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