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Vivons nos temps
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20 octobre 2014

Pas de lessive à la Toussaint !

chrysLa fête de la Toussaint est aujourd’hui la journée du souvenir des défunts avec visite au cimetière et dépôt de chrysanthèmes sur les tombes. Il en allait différemment autrefois. Jusqu’à la Révolution, il n’y avait pas de chrysanthèmes, puisque ce n’est qu’à la fin du 18ème siècle qu’un navigateur l’a rapporté de Chine, où il était symbole de longévité. Surtout, nos ancêtres honoraient la mémoire des disparus sur deux journées consécutives, les 1er et 2 novembre, qu’ils se gardaient bien de confondre. Le 1er, seuls étaient honorés les défunts ayant « réussi », autrement dit ayant véritablement gagné la sainteté : c’était la fête de « tous les saints ». Le 2, au contraire, tous les défunts étaient concernés, sans discrimination : c’était « la fête des morts ». Deux jours forcément très noirs, pendant lesquels il était formellement interdit de s’amuser, de travailler, de faire la lessive (en référence aux linceuls), de remuer la terre (en référence au travail du fossoyeur) et, bien sûr, de se marier.

Pour que personne ne l’oublie, de la fin des vêpres du premier jour à la messe du second, les hommes du village se relayaient pour sonner un glas ininterrompu. Il rappelait aussi que cette nuit était justement l’une de celles pendant lesquelles les morts pouvaient revenir sur Terre. Chacun prenait soin de laisser la porte ouverte et d’allumer un feu dans la cheminée – pour que le trépassé puisse s’y chauffer. Parfois, même, on lui préparait un couvert et un repas, comme en Provence ou en Normandie, où l’on prévoyait même jusqu’au verre de cidre afin que le mort reparte satisfait et laisse les vivants en paix.

Source : Jean-Louis Beaucarnot, généalogiste

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