Elections municipales
Le premier tour d’élections locales est achevé. Ma liste (qui a signé le pacte Anticorruption -Anticor) obtint 9,2 % des suffrages exprimés. Il nous manqua 32 voix pour notre maintien au second tour. C’est à la fois un score honorable, réalisé avec peu de moyens, et en entrant que tardivement dans la campagne. J’en ressens, toutefois, une certaine d’amertume.
« Parce que seul le corps est accessible au regard, l’espoir d’un amant, éperdument épris, est que l’âme soit fidèle à son enveloppe, l’espoir que le corps possède une âme appropriée, que ce que l’épiderme représente soit conforme à ce qu’il est.
On aime un corps pour la promesse de ce qu'il est vraiment. Voilà une promesse bien exaltante en effet.
Et si le visage n’était qu’un trompe-l’œil, un masque, une simple surface recouvrant un intérieur vide ? Ne serait-on pas en train d’attribuer des qualités absentes ? Ne nous enfermerait-on pas dans des mythes réconfortants ? » *
La politique use de ce principe, souvent même en abuse. La promesse d’un programme, la séduction de celles et ceux qui le portent, tout cela est-il cohérent avec ce qui est porté ? Ne voyons-nous pas que ce qui nous interpelle, ce qui résonne en nous, et, de ce fait, nous rend partiellement ou totalement aveugles ?
Nous avions l’espoir d’offrir une alternative. Elle ne fut pas saisie. Nous sommes toutefois heureux d’avoir permis à tant de personnes de s’exprimer sur nos noms. Qu’elles en soient ici remerciées. Pour ma part, je continue d’œuvrer à l’avènement d’une vraie démocratie.
*Alain de Botton in Petite philosophie de l’amour, Pocket Paris, 1997