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29 novembre 2013

Cent ans de prostitution à Gaillac (Tarn), par Alain Soriano

gaillac

Spécialiste incontournable de l’histoire de Gaillac, Alain Soriano s’attaque à un sujet qui n’a jamais été étudié, la prostitution à Gaillac, dans la période où elle était officiellement tolérée jusqu’en 1946 où la loi Marthe Richard impose la fermeture des maisons closes. Il s’appuie uniquement sur des documents d’archives pour évoquer la prostitution dans le Gaillac du XIX°siècle et du début du siècle suivant. Même tolérée, la prostitution était souvent un sujet tabou et les maires, responsables de la police, préféraient fermer les yeux, même si différents arrêtés en règlementaient l’exercice.

(Le tirage à 1 000 exemplaires risque d’être vite épuisé. Tout concourt à se précipiter sur le dernier opus d’Alain Soriano: la qualité du papier 135 gr, l’édition en cousu-collé, la richesse iconographique en quadri. Mais surtout le titre et son contenu «Cent ans de prostitution à Gaillac. 1830 -1946». Un travail d’archives de deux ans que l’historien gaillacois a conduit avec patience et opiniâtreté, jusqu’à découvrir beaucoup de documents inédits et rompre l’omerta. Car c’est bien la loi du silence ou du non-dit qui régnait autour de cette plus vieille activité du monde. Pour preuve le zèle du maire Jean Calvet à retarder, malgré les relances du préfet, la fermeture d’une maison sise au 25 rue de la Grand-Côte, baptisée aussi le Chalet, la Maison Jaune ou Chez Janine, en hommage à la tenancière Mme Morel, née Jane Tajan, qui-avait obtenu le droit - signé du préfet Kuntz- de rouvrir le bouclar le 4 janvier 1944. La clientèle ne pouvait plus «officiellement «comparer la qualité des prestations du Pavillon Bleu, sis route d’Albi, à qui le Conseil Municipal avait interdit la même réouverture en 1941. Mais il semble que «officieusement», ces dames aient continué leurs travaux de petites mains. Cette façon de regarder ailleurs était une constante. Le recensement de 1851 mentionnait un beau «zéro» à la rubrique «filles publiques». Celui de 1896 omet carrément la feuille réservée à cet effet. Et quand en 1934, l’enquête préfectorale en remet une couche, Calvet ne manque pas d’aplomb et la renvoie au préfet avec un cinglant «il n’y a pas de maison de tolérance ni de rendez-vous à Gaillac». Ledit préfet se fend dans la marge d’un point d’interrogation qui en dit long. Pourtant, les scandales liés aux «raccrocheuses» ne manquent pas et perturbent même la tranquillité bourgeoise de quelques familles de biens. Le Mémorial de Gaillac en évoque un, dû aux «visites trop assidues d’un mari à une pensionnaire d’un établissement ... hospitalier situé du côté de la route d’Albi». La prostituthérapie a-t-elle été inventée à Gaillac?) Source : La Dépêche

Renseignements : Lisle sur Tarn, le Blog
6, rue des petits augustins – 81 310 Lisle sur Tarn
05 63 40 51 19 / 06 63 00 91 40
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