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Vivons nos temps
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29 mai 2013

Le devoir de lire

Tenez, mon édito n'est pas destiné à relancer l'activité des libraires, quoiqu'il faut me faut bien défendre les métiers du livre, car j'aime le livre. Mais ici, j'espère redonner ses lettres de noblesse à l'activité de lire et d'apprendre à devenir soi par la littérature.

Dans la littérature, on peut y trouver les vertus qui façonnent un être humain. La première, le courage. Lorsque l’on découvre l’esprit des grands aventuriers, tels Christoph Colomb, Robinson Crusoé et bien d’autres, cet esprit de conquête, des grands espaces, qu’ils soient sur terre ou dans l’espace, cet esprit de courage est la base de la construction du socle qui forgera les hommes de demain. Et s’il n’y avait que le courage. Ce dernier emmène avec lui une autre vertu, la sagesse. C'est-à-dire la capacité d’être fidèle à ses convictions, sans jamais faiblir, quelques soient les embûches que nous donne à franchir la vie. De cette vertu-là, vient à naître une autre, plus belle encore car plus pure, et c’est bien d’elle que je veux parler, la pureté. Il est étrange d’ailleurs que celle-ci soit si singulièrement discréditée aujourd’hui. Cette discréditation, me semble-t-il n’est-elle pas liée aux nouvelles conventions sociales qui régissent notre monde actuel ? Par exemple, dans le roman de Paul et Virginie, il nous est offert l’image de héros qui, au nom d’une pudeur absurde, acceptent plutôt la mort; ici nous avons le droit, peut-être, de nous moquer de la pureté. C'est cette pureté que l’on retrouve dans la rencontre d’Ulysse et de la belle Nausicaa, ou bien avec les jeunes héroïnes d’Euripide prêtes à donner leur vie pour le bien des leurs, ou encore les jeunes filles de rêve qui peuplent l’univers de Musset. Un autre modèle très célèbre de pureté, est celle qui émane du Petit Prince de Saint-Exupéry. Dans notre époque sans illusions et qui affiche ses plus mauvaises tendances, ces exemples peuvent nous permettre de nous (re)construire pour y faire face.

Il y a aussi une autre facette qui permet, grâce à la littérature, de former un bel esprit : la tendresse. Celle-ci rayonne dans tant de textes qu’il m’apparaît fort étrange qu’elle ne soit pas autant développée dans la vie réelle.

La littérature moderne, elle, occulte toutes ces vertus, pourtant nécessaires à toute vie humaine. J’y vois dans celle-ci un appel fréquent à la violence, à la révolte contre la société, contre certains aspects de la condition humaine au nom d’un idéal. Alors que dans la littérature classique, on parle plus d’un besoin de partage.

Jacqueline de Romilly possédait l’optimisme de croire que la meilleure formation à offrir aux jeunes afin qu’ils abordent la vie le mieux armés possible, était de commencer par leur permettre d’exceptionnelles rencontres grâce aux textes anciens emplis de sagesse et d’épopées, où les valeurs sont transmises de façon simple et directe.

L’enseignement aujourd’hui ne permet plus cette instruction qui pourtant serait un contrepoison efficace face à la violence que nous vivons au quotidien, d’autant que cette violence est entrée dans l’école depuis longtemps déjà.

En conclusion de cet édito, il nous faut revenir à la sagesse des Anciens pour mieux définir notre monde à venir. Rendre le plus accessible cette littérature, nommée injustement classique, aux jeunes, tellement elle est formatrice à une belle humanité.

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