Bobos, Bomos et autres Cosbos

Et voilà qu’un nouveau groupe social apparaît : les Bomos, entendez par là les Bohêmes-Moches. Après les Bobos, les Bomos. Des bourgeois qui ressortent sacs à dos et pulls moutarde, qui chinent chez Emmaüs et autres friperies. Bref, qui déclinent l’esthétiquement incorrect et exploitent des pièces imparfaites pour se créer un style unique.

Remarquez, nous sommes tous différents, la génétique l’a démontré. Mais cela ne suffisait pas. Il fallait créer un « club » dont l’objet social est justement la culture de la différence sociale. Toutefois, ce que je trouve sympa, c’est que les Bomos assument aussi leurs imperfections physiques ou du moins ce qu’on croit être des imperfections, selon des canons en vigueur dans certaines strates de nos sociétés dites modernes. Et chez les Bomos, il n’y a pas que le désuet, il y a aussi un retour vers le « vrai », par exemple l’alimentation, retrouver le goût d’antan ; après le scandale alimentaire des préparations culinaires industrielles, c’est ici un bon point. Tout comme redécouvrir les terroirs et la vie « simple » des travailleurs de la terre, comme celle des artisans.

Et vous savez quoi ? Eh bien, une autre tendance s’annonce : les Cosbos, c'est-à-dire les Bourgeois Cosmiques qui, eux, se sentent liés au passé spatial des années 60-70. Ils veulent retrouver le futur qu’on leur avait promis, les voitures volantes, la télé sur nos montres…

A cette époque, il me semble que je rêvais d’un monde parfait, unifié, où la vie serait une véritable sinécure. La vie devait nous apporter nos rêves à vivre au jour le jour.

Mais aujourd’hui, tout cela n’est encore qu’au stade du rêve.

Alors me direz-vous, Bobos, Bomos ou Cosbos, dans le fond, c’est ici l’éternel besoin de reconnaissance de chacun dans un monde « massifié ». Et ma foi, tant mieux, vive la différence !

Comments

[ivana]

oui, Karim...vive les differences...! vous ète une splendeur avec cette perruque...bravo! ;))