Edito de fin d'année...

Pour ce dernier édito de l’année 2012, les mêmes causes générant les mêmes effets, faisons que 2013 soit l’année de la mutation. Qu’elle soit l’année des rencontres, du dialogue, de la mise en commun de nos destinées.

Nous ne pouvons réussir à avancer qu’avec l’aide des autres. Pas seulement avec ses proches, mais avec des gens que l’on ne connaît pas. C’est pour cela que nous devons aller vers autrui, organiser des partages.

Comme le dit Muriel Barbery dans son très beau roman, L’élégance du hérisson, nous ne voyons jamais au-delà de nos certitudes, et, plus grave encore, nous avons renoncé à la rencontre, nous ne faisons que nous rencontrer nous-mêmes sans nous reconnaître dans ces miroirs permanents que sont les autres. Si nous nous en rendions compte, si nous prenions conscience que nous ne regardons jamais que nous-même en l’autre, que nous sommes seuls dans le désert, nous deviendrions fous. Moi, je supplie le sort de m’accorder la chance de voir au-delà de moi-même et de rencontrer mes semblables.

Je constate encore cette habitude de mesurer le temps comme on mesure la distance entre deux villes. Le temps ce n’est pas ça. Le temps change ou plutôt les temps changent. Nous n’occupons qu’un point dans cette perpétuité. Alors occupons cet espace du mieux que nous le pouvons.

On croit vivre sa vie, mais c’est la vie qui à travers nous vit la sienne, et quand elle nous a usé, continue sans nous. Et si, malgré tout, elle existait cette étincelle de liberté, cette étincelle de vie,  alors il nous faut la capter, il nous faut, tous ensemble, tourner notre regard vers elle et la suivre afin de sortir de l’obscurité.

Je vous souhaite donc de tomber amoureux, de découvrir d’autres contrées, d’autres cultures, de vous faire de nouveaux amis, de trouver enfin un emploi, d’initier pleins de projets, de vivre de belles aventures, sans oublier d’aider ceux qui en auront besoin.

Pour ce dernier édito, je vous offre ce texte de Martin Gray, que mes vœux les plus enjoués, pour vous, pour tous ceux qui vous sont proches, accompagnent :

Je clame

Que la vie est indestructible,

Malgré la mort,

Que l’espoir est un vent vif qui doit balayer le désespoir,

Que l’autre est un frère avant d’être un ennemi,

Qu’il ne faut jamais désespérer de soi-même et du monde,

Que les forces qui sont en nous, les forces qui peuvent nous soulever sont immenses,

Qu’il faut parler l’amour et non les mots de la tempête et du désordre,

Que la vie commence aujourd’hui et chaque jour, et qu’elle est l’espoir.