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Vivons nos temps
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2 juillet 2012

Notre pensée n’est pas libre.

werberEn ces vacances débutées pour certains d’entre nous, voici un devoir de vacances que je vous soumets. Vous avez deux semaines.

« Nous ne sommes pas libres. Nous nous « autodévaluons ». Nous fonctionnons dans un système de préjugés. Nous entretenons des idées préconçues sur le réel et nous nous débrouillons pour que le réel confirme ces idées.

L’école, nos parents, notre entourage nous forgent des grilles de lecture préconçues du monde. Résultat : personne ne voit ce qui se passe vraiment. Nous ne voyons que ce que nous avons envie de voir au préalable. Nous réécrivons sans cesse le monde pour qu’il confirme nos préjugés. L’observateur modifie ce qu’il observe.

Par exemple, pour un malade, un handicapé, être ainsi est une honte. Et quand un malade ou un handicapé communique avec les autres, il leur demande inconsciemment de le lui rappeler. Il ne peut sans empêcher.

En fait, nous ne laissons pas le réel exister. Nous arrivons avec des croyances et, si le réel les contredit, nous nous débrouillons pour comprendre de travers.

Nous agressons le réel. Nous inventons en permanence une réalité confortable rien que pour nous, et si cette réalité ne s’accorde pas à celle des autres, nous nions celle des autres.

Nous sommes tous fous car nous déformons le réel et nous sommes incapables de l’accepter tel qu’il est. Les gens qui paraissent sympathiques aux autres sont ceux qui sont les plus aptes à dissimuler leurs perceptions du réel pour donner l’impression qu’ils acceptent celles des autres. Si nous révélions tous ce que nous pensons vraiment, nous ne ferions que nous disputer.

Est-on capable d’accepter la réalité nue, telle qu’elle est vraiment, sans vouloir la pré-penser ?

C’est nous qui inventons le réel. C’est nous qui rêvons de qui nous sommes. C’est notre cerveau qui nous transforme en six milliards de dieux à peine conscients de nos pouvoirs. Décidons donc notre manière de penser le monde et de se penser soi-même. Et à partir de maintenant, décidons de nous prendre pour quelqu’un de formidable dans un monde passionnant et inconnu contre lequel nous n’avons aucun préjugé ».

Voir L’ultime secret de Bernard Werber, éditions Albin Michel 2001

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