Au-delà d’un vieux monde...

Tel un fleuriste qui débuterait sa carrière par une profession de foi en forme de « déclaration des droits du végétal » et qui affirmerait que tous les végétaux sont égaux, il porterait en lui les germes d’une révolution.

Et ainsi, il pourrait non seulement bousculer les codes avec une forte détermination, mais le ferait aussi avec une grande douceur. Car offrir des fleurs, tout comme en musique, cela apaise les mœurs.

Dans une société devenue que contraintes diverses et absence d’horizons, pourquoi ne deviendrons-nous pas jardiniers ? Réapprendre à orner nos vies, nos visages masqués, en rafraîchissant notre imagination. Car cette dernière a le pouvoir d’anéantir la présomption d’une normativité, et qu’en s’inspirant de la nature, nous pouvons renaître à nous-mêmes et aux autres.

En appliquant quelques règles simples de sauvegarde de nous-mêmes, nous quitterions un état d’ «ilôts » pour rejoindre le grand cercle de la vie, ce cercle où ne seraient offerts que des bouquets, et surtout un art de vivre qui commencerait par un regard, les fleurs n’étant plus des objets figés, mais des éléments vivants, susceptibles de nous rendre la vie plus douce, plus sincère, plus réelle.

Ces mêmes fleurs ne formant pas les mêmes bouquets, chacun pourra dès lors créer le sien propre par ses interactions avec les autres. Chacun devenant le créateur de son bouquet, en ouvrant son coeur, laissant voguer ses émotions, se laissant guider par ses sentiments, et ainsi retrouvant sa place dans la communauté humaine.

Pour faire ré-advenir la vie, actuellement confisquée, (re)devenons complices d’un avenir à créer, d’un avenir fait de bienveillance, de curiosité, d’amour(s) retrouvé(e)s.

Photo : paulette-magazine