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20 janvier 2021

PANDÉMIE MON AMOUR, par Daniel Denevert (dossier de Le Vent se Lève)

daniel

Voilà tout juste deux ans, nous avions rendu compte de la publication de Dérider le désert - Chroniques d’un babyboomer de Daniel Denevert. L’article qui suit est extrait d’une nouvelle salve de textes fraîchement publiée par les éditions de la Grange Batelière dont nous vous conseillons chaudement la lecture.

Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent.
Jules Romain,Knock ou le triomphe de la médecine, 1924.

"Le scénario infernal des terreurs sanitaires, avec son train spécial de mesures d’exception, démarré avec la dissémination planétaire du sida dans les années 1980 et affiné par l’invention du bioterrorisme à la suite du 11 septembre 2001, est en place. Il n’attend que la prochaine aberration, biologique ou autre, mutée en serial killer pour ressortir du chapeau.
— Extrait d’un article écrit à l’automne 2010". Repris dans Dérider le désert, 2018.

Les bonnes manières qui traînaient dans l’air du temps voulaient jusque-là qu’on s’inquiétât pour le climat. Pour tous, c’était affaire entendue, chacun savait la planète malade. Convaincu mais impuissant face à la dimension du problème. Faute de mieux, on triait vertueusement nos déchets, on boycottait l’huile de palme, on covoiturait comme des fous, on se nourrissait de paniers bios, se conformant à toutes sortes de gestes vertueux dont les exemples ne manquaient pas. Dans la rue, des jeunes gens en colère, et même des vieillards à la page, braillaient leur indignation, tançaient les puissants de ce monde trop lents à réagir. Alors que jusqu’aux cimes de l’État, l’écologie faisait florès, la « transition » était en route, on lui avait même fait son ministère.

En attendant, chaque nouvelle année apportait son lot de phénomènes ravageurs, faisant partir en fumée des contrées entières ou les noyant sous les inondations. De saisons en saisons, la taxinomie des êtres vivants en devenait plus simple, au rythme où disparaissaient les espèces. D’aucuns redoutaient les accidents industriels,

ou bien nucléaires, du fait de l’incurie humaine, un tremblement de terre, une guerre qui dégénère. D’autres scrutaient les convulsions de l’économie, nous voyant sombrer dans la disette avec l’effondrement de la finance, ployant sous les fièvres spéculatives et l’évolution sidérale de la dette. Les plus pessimistes enfin redoutaient la conjonction de tous les fléaux s’abattant en même temps sur nos têtes à la faveur d’une désorganisation générale.

Mais jusqu’ici, rien de tout cela ! Ou bien si peu. Le sort préféra nous envoyer le Covid, qu’évidemment personne n’a senti venir ; excepté Bill Gates depuis 2015. Du jour au lendemain, des semaines durant, des mois parfois, la moitié de l’humanité se vit brusquement assignée à résidence. Les rues et les campagnes désertées furent confiées à la surveillance sourcilleuse des gardes-chiourmes. L’économie mondiale s’en trouva brutalement mise en sommeil ; aucun expert des questions humaines, toutes idéologies confondues, ne l’aurait jugé pensable. Plusieurs siècles durant, il n’est pas un mouvement révolutionnaire qui n’en avait rêvé. C’est un virus qui l’aura fait ! Un virus qui redessina en quelques jours l’essentiel de ce que les humains considéraient depuis des lustres comme d’incontournables nécessités.

Devenus les jouets d’une mauvaise épidémie et surtout des États qui se sentaient repousser des ailes, il nous fallut endurer, plus encore qu’à l’ordinaire, la diarrhée verbale des médias, adaptée chaque minute afin de rester arrimée aux plus récentes injonctions des gouvernants. Les experts médicaux et scientifiques de tous poils, prompts à oublier ce qu’hier encore ils auraient certifié impossible – une pandémie à cette échelle –, toujours prêts à tenter d’expliquer l’inexplicable, défilaient jouant des coudes devant micros et caméras pour verser un énième et minuscule avis à la cacophonie des improvisations et des insignifiances savantes.

On ne comptait plus les sommités du monde médical projetées par les circonstances au devant de la scène, alors que le navire coulait, et qui, avant le moindre geste thérapeutique, arguant du manque de connaissances, n’avaient à suggérer que d’interminables études cliniques, dans le but de torpiller les théories et les initiatives des confrères. Parmi les observations réalisées sur les malades hospitalisés, on s’étonna un moment de la faible proportion des fumeurs. Un paradoxe qui aurait mérité qu’on s’y intéresse de près lorsqu’on est réputé combattre une maladie respiratoire massive. Le constat ne manquait pourtant pas de piquant, un soi-disant fléau qui protègerait d’un autre. Après des décennies de dogme hygiéniste et de diabolisation du tabac ! Mais sans surprise, ce constat bien encombrant disparut sous le boisseau. Le site de LVL

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