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Vivons nos temps
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27 août 2019

Une prière pour l'Amazonie ?

ama #PrayforAmazonia, ‘’Priez pour l’Amazonie’’, la formule est devenue virale sur les réseaux face aux incendies qui ravagent le "poumon de la planète". Fonte des glaciers, incendie géant... l'émoi mondial face aux catastrophes écologiques flirte de plus en plus avec le spirituel et le religieux.

On a beau ne pas croire en Dieu, ni en ses prophètes, une courte prière de temps en temps rassure : ‘’petit Jésus, fais que cette première chronique se passe bien…ainsi que toutes les autres’’. On sait bien que le petit Jésus a d’autres chroniqueurs à fouetter, mais enfin, ça ne mange pas de pain, du moment que ça reste entre Lui et vous.

Plus perturbantes sont ces prières profanes et publiques qui se développent en parallèle à la prise de conscience du péril écologique. Peut-être avez-vous entendu parler du hashtag #PrayforAmazonia, et sa variante #PrayfortheAmazon : en français, ‘’Priez pour l’Amazonie’’ . La formule, devenue virale, vient ponctuer les nombreux messages qui accompagnent les incendies qui ravagent la forêt brésilienne. Ainsi cette internaute, le 21 août, à 9 h04, sur Twitter : ‘’on a signé notre arrêt de mort à partir du moment où l’Amazonie a pris feu. #PrayforAmazonia’’.

La manie pénible du hashtag compassionnel

Passons sur cette manie pénible du hashtag compassionnel, qui vient ponctuer désormais chaque événement dramatique. Et ne sous-estimons pas non plus l’intérêt qu’il peut y avoir à reprendre cette formule-clé, pour être identifiable sur les réseaux sociaux.

Mais c’est le choix de la prière collective comme mode de mobilisation qui, en la matière, pose question. D’abord parce que, jusqu’à preuve du contraire, une prière n’a jamais permis d’éteindre un incendie (pas même celui de Notre Dame) Ensuite parce qu’il témoigne d’une tendance de fond, qui voit les luttes environnementales flirter de plus en plus avec le spirituel et le religieux. Avec, en fond sonore, la petite musique morbide de la fin du monde. Prions, puisque c’est tout ce qui nous reste. En voir plus sur le site de France Culture

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