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21 août 2019

Contrôler le marché des ailerons pour sauver les requins

sharks Les délégués de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction se réunissent dès samedi à Genève. Ils pourraient décider de renforcer la protection de certaines espèces de raies et requins victimes de la surpêche.

Les «Dents de la mer» (et ses innombrables déclinaisons) nous ont appris à voir dans le requin un redoutable prédateur ne rechignant pas à croquer d’innocents baigneurs lorsque l’occasion se présente. En réalité, les océans abritent plus de 1000 espèces différentes de requins et de raies, leurs cousines au sein du groupe des poissons cartilagineux, dont la grande majorité sont inoffensifs pour l’être humain.

Cela est loin d’être réciproque: très appréciés pour leurs ailerons et leur chair, requins et raies font l’objet d’une pêche intensive qui menace la survie de nombreuses espèces. Réunis à Genève du 17 au 28 août, les Etats membres de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) pourraient décider de nouvelles mesures destinées à accroître leur protection.

1000 dollars le kilo

Plus de la moitié des espèces de requins et de raies sont menacées d’extinction, d’après l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La principale menace qui pèse sur eux est la surpêche. «La pêche aux requins s’est fortement intensifiée au cours des dernières décennies, en particulier pour suivre la forte demande du marché asiatique, où la valeur de l’aileron de requin peut atteindre 1000 dollars le kilo», explique Luke Warwick, de la Wildlife Conservation Society, qui s’exprimait jeudi 15 août lors d’une conférence de presse organisée à Genève. Las, les requins et raies ont une maturité tardive et n’ont pas beaucoup de petits. «Le rythme actuel auquel ils sont pêchés ne permet pas aux populations de se reconstituer naturellement», poursuit Luke Warwick.

Depuis 2013, 20 espèces de requins et de raies – dont des requins-marteaux et des raies manta – ont été inscrites à l’annexe II de la Cites, ce qui signifie que leur pêche doit être régulée et ne pas porter préjudice aux populations sauvages. Mais les organisations de protection de la nature estiment que 80% des espèces commercialisées pour leurs ailerons ne bénéficient toujours d’aucune protection. C’est la raison pour laquelle 67 Etats membres de la Cites souhaitent ajouter 18 espèces supplémentaires à l’annexe II de la Convention, parmi lesquelles la grande raie-guitare, des raies de la famille des Rhinidae ou encore le requin mako. Une proposition qui sera soumise au vote des délégués durant la conférence de Genève. En apprendre plus

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