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21 août 2019

Le mancenillier, l’arbre dont sont tissés les cauchemars

mance Version végane du ratel, le mancenillier est l'arbre le plus dangereux du monde selon le «Livre Guinness des records». Et ouvre logiquement notre série sur les plantes badass.

Heureusement qu’il n’a pas de jambes, le mancenillier. C’est certainement l’arbre le plus badass* de la planète. Car même en restant planté sur les plages ou dans les forêts côtières des Caraïbes, il parvient à ruiner les vacances des imprudents touristes qui osent s’approcher de son écorce. Ce n’est pas sans raison que le Livre Guinness des records l’a nommé «l’arbre le plus dangereux du monde» en 2011. Ou que les Espagnols l’appellent l’arbre de la mort.

Hippomane mancinellais est le cousin qui a mal tourné dans la famille des euphorbiacées, qui compte notamment le ricin et le manioc. Son nom vient de l’espagnol manzanilla, «petite pomme», en raison de ses fruits ronds à l’allure et au parfum de mignonnes pommes reinettes toutes rondelettes. C’est évidemment un piège, comme dans la Bible ou dans Blanche-Neige: une sève laiteuse qui coule dans ses vaisseaux rend les fruits tellement empoisonnés qu’il paraît que Poison Ivy en est verte de jalousie.

Version végane du ratel

Certains Amérindiens tels que les Calusa de Floride avaient bien compris – sans doute initialement à leurs dépens – qu’il ne fallait pas jouer au plus fin avec le mancenillier. Ils imprégnaient leurs flèches de la sève de l’arbre. Certains récits historiques relatent ainsi la mort en 1521 du conquistador espagnol Juan Ponce de Leon peu de temps après que celui-ci eut été blessé à l’épaule par un tel projectile. Plus raffiné, un supplice consistait à attacher les captifs au tronc de l’arbre, garantissant une mort lente et douloureuse. Qui s’y frotte, s’y pique: ce maudit fluide contient du phorbol, un composé diterpénique connu pour ses propriétés hautement irritantes, provoquant brûlures, cloques et inflammations cutanées.

A ce stade de la lecture, vous êtes certainement convaincu que le mancenillier est une sorte de version végane du ratel – l’animal le plus badass. Sauf que cette engeance végétale damnée est loin d’en avoir fini avec nous. Le simple fait de se tenir sous ses branches lors d’une pluie peut entraîner l’un des symptômes susmentionnés, comme en ont fait les frais quatre étudiants américains dont les cas ont été consignés en 2011 dans le Journal of Travel Medicine.

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