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Vivons nos temps
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7 août 2019

Le très hostile Val Bavona, en Suisse, pétrifié dans le temps

val Aux confins du Tessin, une vallée demeure figée au XVIe siècle. Rustique par choix, elle résiste encore et toujours à l’électricité.

Deux falaises à pic bordent une étroite bande de terre. Sur leurs pentes abruptes, de longues cascades. Notamment Foroglio, 110 mètres de haut. Quand il pleut, il y en a des centaines. Elles s’écrasent sur une petite plaine, sinueuse bande de terre proie des éboulements. Et là où la montagne ne s’effondre pas, d’immenses blocs erratiques encombrent les lieux, comme tombés du ciel. Au premier coup d’œil, une terre hostile aux hommes. Au deuxième, toujours le même constat.

Pas pour les habitants du Val Bavona, toutefois. Sur les monolithes, contre leurs flancs ou à l’ombre des grands rochers, les montagnards ont arraché une place où survivre à la nature. Toujours présents, ils ont concédé quelques adaptations au confort moderne. Mais pas trop. Ne cherchez pas d’interrupteur quand la nuit tombe, le val n’a pas l’électricité. Sauvage dans son ADN, le rugueux nord-ouest tessinois n’est pas près de se laisser dompter.

Sombre et inhospitalier

«Ici, c’est rocheux, raide et hostile. Mais quand les bons terrains sont pris, il faut bien aller chercher ailleurs.» Petites lunettes rondes sur un visage taillé à la serpe, Flavio Zappa est la mémoire des lieux. Historien, archéologue, médiéviste, il a conduit des fouilles, rénové et cartographié la plupart des splüi du val – ces maisons enterrées sous un bloc, typiques de la région. Son propre ouvrage de référence en main, il nous a emmené découvrir son domaine.

Située à un jet de pierre de Locarno, la région ne correspond en rien aux clichés tessinois. Pas de palmiers dorés sur la riviera. Pas de vigne. Et très peu de soleil. «Beaucoup d’endroits demeurent même dans la pénombre tout l’hiver», éclaire Flavio Zappa en marchant d’un bon pas. Bordé de véritables murailles rocheuses, moins de 2% de la surface du val est apte à la culture. Pour préserver cette maigre ressource, l’architecture des lieux a une apparence quasi troglodyte. Pour aller à la rencontre de ce lieu

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