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26 juillet 2019

Europe : l'avenir d'une illusion

debray Où en est le désir d’Europe ? Posée autrement, la question pourrait être :  de quelle illusion ou de quel fantôme, l’Europe est-elle encore le nom ? Et comment construire avec ce qui reste des grands idéaux ? Mais aussi avec ceux de Paul Valéry, d’André Gide ou de Stephan Zweig. La question se pose aussi avec ce qui reste de “politique européenne”, à l’heure du Brexit. Où est passée “l’âme érasmienne” de l’Europe ?

Benoît Bouscarel reçoit le philosophe et écrivain Régis Debray à l'occasion de la parution de son livre Un été avec Paul Valéry (Editions des Equateurs) pour mettre en résonance la vision européenne de Paul Valéry avec les récents événements (élections européennes, arrivée de Boris Johnson au poste de Premier ministre britannique, etc). Accéder à l'émission de France Culture (37 mns avec Régis Debray)

"Nous vivons un changement d'ère, historique et atmosphérique. Il faut penser un basculement de civilisation en ce moment, c'est un beau chantier." Régis Debray

"Je suis frappé que les politiques ne commencent pas par lire Paul Valéry, c'est pourquoi il font beaucoup de conneries". Régis Debray

"En 1945, il a eu ce mot étonnant "l'Europe est morte" en tant que cerveau du monde. Il voyait que de dominante, l'Europe allait devenir un dominion. Il a eu cet autre mot : "L'Europe n'a pas eu la politique de sa pensée". L'Europe n'a pas pris corps, nous n'avons pas de sentiment d'appartenance, donc chacun reprend ses billes". Régis Debray 

"Valéry pensait à une Europe politique et culturelle, il pensait donc à la Méditerranée, aujourd'hui c'est le club Med. Ça a glissé vers le Nord." Régis Debray

"On ne fait pas un peuple avec une monnaie". Régis Debray

"Pour faire l'Europe, il faut trois choses, d'abord un ennemi, l'Europe s'est construite au départ contre Staline, elle a voulu faire bloc, contre un bloc, des frontières, et une transcendance, c'est-à-dire un idéal partagé. Sur ces trois points, on peut voir un délitement". Régis Debray

"Une civilisation dominante c'est celle qui unit, avec le plus d'intensité, une capacité d'absorption et une capacité d'émission. Absorber et diffuser. L'Europe n'est plus qu'une culture. Le laboratoire n'est plus chez nous". Régis Debray

"Jean Moulin voulait que Valéry soit président de la République après la guerre. Valéry est divinatoire." Régis Debray

"Avec l'arrivée de la télévision, il y a l’émotionnel, la régression du rationnel". Régis Debray

"Qu'on ne fasse pas le coup du fascisme, parce qu'après on vous demande de voter banquier, mais c'est le banquier qui fait le fascisme ! "Régis Debray

"La gauche de gouvernement a perdu ses repères, elle a oublié la lutte des classes, elle a oublié qu'il y a des pauvres et des riches, elle a oublié qu'une Europe de comptables a des effets fâcheux, la loi du fric ne fait qu'aggraver le mal". Régis Debray

"Valéry a dit "Il faut se déprendre du monde pour comprendre le monde", il faut prendre du recul par rapport à l'actualité. Régis Debray 

"Il n'y a jamais eu autant d'Europe qu'entre 1920 et 1935, il y avait une circulation les intellectuels, une rencontre entre Freud et Einstein, organisée par Valéry". Régis Debray

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