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Vivons nos temps
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19 juillet 2019

Dans l’hôpital psychiatrique de Malévoz, l’art permet aux patients de s’évader

artfou Au cœur de l’unique hôpital psychiatrique du Valais romand se niche le Quartier culturel de Malévoz, fruit d’une collaboration entre l’Hôpital du Valais et l’Association Malévoz, Arts, Culture et Patrimoine. Les liens étroits entre les deux institutions bénéficient aux patients, au personnel et aux artistes qui y résident.

C’est un lieu hors du temps. Sur les hauts de Monthey, dans le Chablais valaisan, est perché l’hôpital psychiatrique de Malévoz, une sorte de petit village fait de divers pavillons, construits entre 1900 et 1970, et éparpillés au sein des 8 hectares du plus grand parc public du canton. Au milieu de cet écrin de verdure trône une institution que l’on peine à imaginer, de prime abord, dans un hôpital psychiatrique. Et pourtant, le Quartier culturel de Malévoz est parfaitement intégré au site. Architecturalement, bien sûr, mais surtout dans le processus de soins, pour le bien-être des patients.

Cet espace culturel, né au début de l’année 2011 d’une collaboration entre l’Hôpital du Valais et l’Association Malévoz, Arts, Culture et Patrimoine, est composé d’un théâtre, d’une galerie, d’une buvette, ainsi que d’une résidence et d’ateliers d’artistes. Tous ces lieux ont vu le jour dans d’anciens bâtiments de l’hôpital, laissés à l’abandon. La halle industrielle est devenue salle de théâtre, l’ancienne buanderie s’est transformée en galerie d’art – elle accueille en ce moment une exposition du peintre valaisan Pascal Abbet – tandis que le Torrent, une unité psychiatrique construite pendant la guerre de 14, accueille désormais les artistes en résidence. Jusqu’à 15 personnes peuvent y séjourner en même temps.

«Les bâtiments à l’abandon diffusent un sentiment d’abandon chez les patients, explique Gabriel Bender, à l’origine du projet avec le professeur Eric Bonvin, ancien directeur du Centre hospitalier du Chablais. Nous avons souhaité remplir ces vides avec du vivant. Remettre des gens aux fenêtres.» Le Quartier culturel, qui attire chaque année près de 2000 personnes – un chiffre équivalent au nombre d’hospitalisations sur le site –, amène de la vie au sein de l’établissement. «Cet espace, qui ressemble à une île dans l’hôpital de Malévoz, offre de vraies rencontres, dues au hasard, des instants bien différents des rendez-vous thérapeutiques», souligne Gabriel Bender. Une manière de réduire le seuil de l’hôpital psychiatrique et de déstigmatiser la maladie mentale, mais pas seulement. En savoir plus grâce au Temps

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