1541 : le "Jugement dernier" de Michel-Ange, une œuvre digne d'un bordel ?
Mathilde Serrell est envoyée spéciale dans le passé pour nous faire revivre en direct les grands chocs esthétiques de l’histoire des arts et de la culture comme si nous y étions. Aujourd'hui, direction la Chapelle Sixtine au XVIe siècle, pour un scandale pictural.
1er novembre 1541, c’est le grand jour à Rome. Derrière l’autel de la Chapelle Sixtine, sur un mur de 13 mètres sur 12, la fresque tant attendue du Jugement dernier est enfin inaugurée par le pape Paul III pour la Toussaint. L’œuvre, qui a été commandée par la papauté à l’artiste star Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange, provoque déjà le scandale, mais que se passe-t-il ?La puissance de cette chaire est-elle trop humaine pour incarner le divin ? L’œuvre de Michel-Ange serait-elle elle mieux dans un bordel ? En plein concurrence luthérienne, ce Jugement dernier n’est-il pas en vérité le meilleur allié de l’Église catholique ?Avec Paul Ardenne, historien de l'art et commissaire d'exposition, spécialiste entre autres de la Réforme et Contre-Réforme.