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27 juin 2019

Jean-Marc Rochette, la BD en loup solitaire

loup2 Incurable amoureux de la nature, le dessinateur français nous offre une œuvre aussi philosophique dans son message que sévère pour l’humanité qui la dégrade. Nouvelle démonstration avec deux albums magistraux.

Il a sobrement titré son album Le Loup, mais c’est surtout les hommes dont il est question ici. Et de lui, en particulier: le berger qui tue la mère et épargne le louveteau en début d’ouvrage lui ressemble beaucoup. Normal, Jean-Marc Rochette s’est dessiné lui-même. Pour des raisons pratiques, certes, mais aussi pour rendre hommage à son grand-père Jean-Désiré, un rude paysan des plateaux de l’Ardèche aux opinions bien tranchées.

Les deux hommes partagent peut-être des traits de visage, mais certainement pas la radicalité de l’aïeul. Cette bande dessinée est une fable onirique qui aborde la complexité des relations homme-animal, et qui va piocher très profond dans la palette des sentiments humains. C’est aussi la nature comme on peut la rêver, avec ses notions d’entraide et de coexistence. C’est à la fois sublime et complexe.

Cet album s’inscrit en plein dans l’histoire moderne, tant le problème pastoral est aujourd’hui devenu un enjeu de société. La situation est claire: les éleveurs ne peuvent plus laisser leurs bêtes paître en pleine solitude face au développement du loup. Mais le débat sur les solutions à appliquer est encore vérolé par trop d’opinions tranchées et contradictoires. «Je connais deux bergères qui vivent près de chez moi. Les loups attaquent leurs bêtes en permanence. Je crois qu’elles étaient plutôt dans une mouvance écolo au début, mais elles ont bien changé d’avis depuis», dit-il.

Lui ne veut surtout pas jouer les donneurs de petites leçons ou les faux érudits. Ni dans sa BD, ni dans la vraie vie. Il est récemment passé chez nos confrères d’Arte, dans l’émission 28 minutes, avec un mélange d’amusement et de gêne face au flot de questions trop définitives qu’on lui soumettait: «Le sujet est très complexe, mais on attendait de moi des réponses. Un peu comme si on me demandait de régler le conflit israélo-palestinien. J’ai réussi à botter en touche, mais c’était tout un travail», sourit-il aujourd’hui... En découvrir plus

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