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Vivons nos temps
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30 avril 2019

Au-delà des mots, elle décode la langue du cœur

mots Dénouer les malentendus entre une personne migrante et un professionnel de la santé, du social ou de l’éducation: c’est le métier de Zorica Glauser, interprète communautaire que «Le Temps» a suivie en séance de psychothérapie.

Imaginez une petite pyramide: à l’extrémité gauche de sa base, une jeune femme que l’on nommera Lisa, originaire des Balkans*. A droite, sa psychothérapeute suisse, Nathalie Bennoun. Au sommet, comme un col qui relie deux territoires, se tient Zorica Glauser, interprète communautaire. Ce métier méconnu joue pourtant un rôle crucial: il s’agit de traduire, certes, mais surtout de dissiper les méprises potentielles dues aux différences culturelles entre une personne migrante et un professionnel.

Une légère tension flotte dans la pièce malgré la lumière douce qui illumine le pointillisme des reproductions de Van Gogh. Au centre de ce «trialogue», une simple table basse qui soutient une boîte de mouchoirs et, dans un bol bleu, un globe terrestre de la taille d’un poing. La consultation a lieu dans un bureau de l’association Appartenances dont la mission consiste à favoriser l’autonomie des personnes migrantes et faciliter leur intégration. Sur les 140 interprètes communautaires engagés par l’organisme – qui abrite le plus important service d’interprétariat du pays – ils sont douze à intervenir, comme Zorica Glauser, pour la langue «B/C/S» (bosniaque/croate/serbe) dans le canton de Vaud. Selon les chiffres de 2018, c’est le quatrième idiome le plus demandé au sein du service, derrière l’albanais, l’arabe et le tigrigna (langue officielle de l’Erythrée et, en Ethiopie, de l’Etat régional du Tigray)... La suite de la séance

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