Une nouvelle économie collaborative… réellement sociale
En marge de géants tels Uber et autres Airbnb, une nouvelle vague de l’économie collaborative affiche de véritables aspirations sociales et équitables.
Si l’économie collaborative connaît un succès planétaire – notamment dans les domaines de l’hébergement de courte durée et du covoiturage commercial, les grandes plateformes font aussi face à de nombreuses critiques. «Au cours des dernières années, on a réalisé que ces plateformes généraient des impacts négatifs – conditions de travail, problèmes de réglementations, répercussions sur les communautés… On a réalisé aussi que, bien que ces activités soient mondiales, ce secteur est très centralisé, concentré aux mains de quelques entreprises de la Silicon Valley – et que cette économie dite du partage… ne partage finalement pas tant que cela!», souligne Mickaël Carlier, président de Novae, à sa chronique Innovation sociale, sur les ondes de Radio-Canada.
C’est dans ce contexte qu’émerge une nouvelle vague de plateformes qui souhaitent mieux incarner ces valeurs de partage et d’équité. C’est par exemple le cas dans le secteur de l’hébergement de courte durée : le succès d’un Airbnb occasionne spéculation immobilière, gentrification des centre-villes et méfiance grandissante à l’égard du tourisme. C’est ainsi qu’est née Fairbnb, une jeune coopérative dont la mission est précisément de contribuer à un développement durable des villes et sites touristiques. «On souhaite ici remettre le terme ‘partage’ au coeur de cette économie du partage. L’un des points importants pour y parvenir réside dans le fait que Fairbnb est une coopérative: en seront membres les voyageurs et les hôtes, mais aussi le voisinage, les municipalités… Chacun pourra prendre part aux décisions en vue de développer un modèle qui soit réellement positif pour le plus grand nombre.»