«La jeunesse n’a jamais été aussi fracturée»
Les «millennials» n’existent pas! Dans «Millennial burn-out», le journaliste Vincent Cocquebert déconstruit brillamment cette invention du marketing pour mieux dénoncer les effets délétères du saucissonnage de l’humanité par tranches d’âge.
Ils sont nés entre 1980 et 2000. On les a d’abord surnommés «génération Y» avant de les introniser «millennials». Avant eux, il y a eu la «génération X», et encore avant, les «baby-boomers». Des générations évidemment opposées… et toutes chimériques, dit Vincent Cocquebert, puisqu’«elles ne servent qu’à nourrir une grande machine à poncifs qui ne s’embarrasse même plus de lecture de classe». Pérorer sur les us, coutumes et envies des millennials est désormais une réelle obsession.
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Il faut dire qu’à 36 ans le journaliste entre pile dans cette étiquette que même les millennials haïssent. Sans doute parce qu’elle ne sert qu’à engraisser des cabinets d’études, paupériser un peu plus le marché du travail, voire virer des vieux qui n’excitent plus la libido fragile d’une société postmoderne en panne, comme le démontre l’auteur au fil de son enquête. Selon les néo-gourous générationnels, la «génération Z», née après 2000, piafferait déjà pour détrôner des millennials bientôt trop vieux pour faire rêver. La fin de l’alphabet… et des clichés?
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