Son cri de révolte, le nouveau dossier des Glorieuses
Margaret Maruani et Chantal Rogerat ont un jour eu la chance de rencontrer Michelle Perrot. Elles ont parlé du monde ouvrier, de la valence différencielle des sexes et des mouvements féministes. Mais au détour d’une question, l’historienne a abordé ce qui s’avère être un des aspects les plus fascinants des vies des activistes : la conjugaison des passions, des engagements et des vies personnelles. Le personnel est politique, comme le rappelait le slogan ! Michelle Perrot parle du moment où elle a commencé à étudier les féminismes comme sujet d’analyse : « le [féminisme] légitimait des questions personnelles et privées que j’avais toujours refoulées comme hors jeu de l’histoire et dont il montrait et revendiquait la centralité. C’était une libération, des retrouvailles avec les femmes et avec la femme en moi... La suite de ce dossier