Hsieh Su-wei, la grâce du papillon
Sidération sur la Rod Laver Arena où la Taïwanaise a longtemps rendue chèvre la meilleure joueuse actuelle, Angelique Kerber. La force a finalement prévalu (4-6 7-5 6-2) mais l’impression demeurera. Tout savoir
Hsieh Su-wei a perdu. Cette joueuse de tennis taïwanaise s’est inclinée à l’Open d’Australie, en 8es de finale, en trois manches (6-4 5-7 2-6). Ce genre de résultat ne mérite habituellement qu’un entrefilet. Surtout si le match a eu lieu à l’autre bout du monde, alors que l’Europe était plongée dans la nuit et qu’il a permis la qualification d’Angelique Kerber. Banale péripétie du tableau féminin à première vue.
Mais c’était compter sans l’œil de notre envoyé spécial à Melbourne, qui a décidé de relater ce match étonnant où la vaillance et l’élégance de cette joueuse taïwanaise l’ont ému. Elle a proposé un «tennis éblouissant», nous dit Laurent Favre. Et même lorsqu’il est devenu évident qu’elle allait perdre, il lui a semblé nécessaire de partager cette impression de «grâce et de beauté» qui ne pouvaient «rester ignorées». Récit d’un moment de tennis parmi les plus beaux depuis des années: «Pas forcément le plus efficace, mais le plus pur, le plus inventif, le plus inspiré, le plus libre», dit notre envoyé spécial. Eléonore Sulser, rédactrice en chef adjointe du magazine Le Temps