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17 janvier 2013

Les Français préfèrent les gendarmes, pour combien de temps encore ?

_Une_Essor_sLes Français préfèrent les gendarmes, qu'ils jugent "plus proches de la population" et "plus honnêtes" que les policiers, selon un sondage Ifop pour le mensuel L'Essor de la gendarmerie.
- Voir l'intégralité de ce sondage sur le site de l'IFOP -
Le sociologue Laurent Mucchielli appelle cependant à la prudence dans l'interprétation de ce sondage, l'analyse du détail de ces résultats indiquant que cette meilleure image de la gendarmerie repose peut-être sur une certaine nostalgie et ne durera probablement pas éternellement. Je retire pour ma part trois enseignements de ce sondage. Le premier est que, en moyenne, les trois quarts de nos concitoyens ont une bonne image de nos forces de sécurité. Ceci est rassurant dans une époque où les emballements politiques et médiatiques à l’occasion des faits divers font parfois douter des fondamentaux. Il suffit de regarder ailleurs dans le monde et d’y observer quantité de forces de police violentes et corrompues pour comprendre cette confiance des citoyens français.
Le deuxième est que les gendarmes continuent à bénéficier d’une image meilleure que celle des policiers (83 % de bonnes opinions contre 67 %). Ces derniers diront que c’est parce que la Gendarmerie communique mieux ! C’est sans doute vrai, du reste, mais je ne pense pas que ce soit la bonne explication. Lorsqu’on interroge les gens autour de soi, on constate que ce qu’ils apprécient le plus, c’est la façon qu’ont les gendarmes d’entrer en relation avec le public. Les gens citent la politesse (qui commence évidemment par le vouvoiement), le calme, l’absence d’agressivité.
Le troisième est que les gendarmes auraient tort de s’endormir sur leurs lauriers. Le détail du sondage indique que le fait de trouver les gendarmes particulièrement « proches de la population » est plutôt une opinion d’hommes, et surtout d’hommes âgés. Tandis que les moins de 35 ans ne font pas de différence entre gendarmes et policiers (25 % contre 20 %), les plus de 65 ans en font une très nette (51 % contre 11 %). On peut se demander si cela n’est pas lié d’abord à l’expérience du service militaire, qui aurait globalement laissé aux générations concernées un bon souvenir de l’armée. Ensuite, on peut faire l’hypothèse que cela est lié au fait que la Gendarmerie a longtemps été une police de proximité de par son immersion dans la population. Mais parlons franchement : ce modèle est en voie de disparition. Dès lors, il est probable que cette nostalgie ne résistera plus longtemps à la réalité de pratiques policières et gendarmiques de moins en moins différentes.

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