Taxation des œuvres d’Art

J’entends ce matin que le gouvernement va taxer les œuvres d’Art de plus de 50 000 €. Les députés souhaitaient que le seuil de taxation soit ramené à 5 000 €. D’ailleurs, il n’existe que peu d’œuvres de plus de 50 000 € (excepté les grands maîtres que seuls quelques privilégiés ou des musées peuvent acquérir).

Déjà que, durant l’été il avait été envisagé une réduction du rescrit fiscal de 60 à 30 %, finalement ajourné. Mais jusqu’à quand ?

Encore une fois, c’est la Culture qui pâtit des crises financières à répétition. Les artistes, comme beaucoup d’autres citoyens, ne sont pour rien dans cette gabegie, et pourtant ils appartiennent maintenant à la famille des victimes des faits délictueux commis par la machine financière internationale.

Est-ce que s’offrir (investir dans, serait peut-être plus judicieux) une œuvre d’art, s’aventurer à bâtir une collection au fil d’une vie, petit à petit, faire vivre un artiste, un galeriste seraient devenus des signes extérieurs de richesse qu’il faut taxer coûte que coûte ? J’ai rencontré des personnes, pas riches du tout, mais qui possédaient des œuvres d’art acquises au hasard des rencontres ou d’opportunités offertes par la vie.

Pour moi, ce n’est pas l’art qu’il faut taxer mais bien les transactions financières. Imaginons que plus personne n’achète d’œuvres d’art, tout un pan de l’économie tomberait alors que les transactions financières elles continueraient. Les Chinois l’ont bien compris en favorisant la montée de leurs artistes.

Taxer les très gros patrimoines, certes, mais taxer les personnes qui souhaitent acquérir des œuvres plutôt qu’un appartement ou une voiture, voilà ici une erreur sur laquelle le gouvernement actuel devrait revenir.