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15 novembre 2011

Effondrement social ?

 canstock5600465                                   Effondrement 

J’ai rencontré un voyageur venu d’une terre antique

Qui disait : « Deux jambes de pierre, vastes et sans tronc,

Se dressent dans le désert. Près d’elles, sur le sable,

Mi-enfoui, gît un visage brisé, dont le sourcil se fronce. 

                                Et la lèvre brisée, et le ricanement de froide autorité,

                                 Disent que le sculpteur sut bien lire ces passions

                          Qui survivent encore, imprimées sur ces choses sans vie,

                           A la main qui les imita, au cœur qui les nourrit. 

                             Et sur le piedestal apparaissent ces mots :

                        " Mon nom est Ozymandias, roi des rois ;

                          Contemplez mes œuvres, ô Puissants, et désespérez ".

                              Rien de plus ne reste autour de la ruine

                                  De ce colossal débris, sans bornes et nu;

                           Les sables solitaires et unis s’étendent au loin ».

 Percey Bysshe Shelley Ozymandias (In Les romantiques anglais, 1955)

J’ai souhaité aujourd’hui vous offrir ce texte de Shelley. Ce dernier explique à la perfection l’effondrement des sociétés si l’on ne prend garde à ne respecter l’environnement, et les choix politiques à propos d’un nouvel EPR pour la production d’encore plus de nucléaire, idée âprement défendue par la droite néolibérale, n’est pas rassurante du tout !

La droite néolibérale a prouvé, et continue encore de le prouver à nouveau, sa vertigineuse incompétence dans le domaine économique. Depuis les gouvernements Raffarin-Sarkozy puis Villepin-Sarkosy, la droite a réussi l’exploit de cumuler croissance molle, montée des déficits publics, hausse de la dette publique, aggravation du chômage, décrue massive des créations d’emplois…Elle annonçait une conduite plus efficace de l’économie et une gestion plus rigoureuse des finances publiques qui garantiraient son succès dans la lutte contre le chômage. A l’arrivée, c’est un fiasco complet !*

Et j’en ai assez d’entendre dire que les chômeurs sont des fainéants, alors que certains chefs d’entreprise s’octroient des rémunérations de 4000 fois le Smic. Est-ce qu’ils travaillent 4000 fois plus ? On demande de plus en plus aux salariés d’efforts, mais n’oublions pas que ce sont ces derniers qui prennent le plus de risques, qui « encaissent » de plein fouet les réformes sévères mises en place dans la précipitation soit disant pour enrayer la crise, pas les grands patrons qui ont déjà appartements confortables, résidences secondaires, retraites chapeau pour les plus nuls (ceux qui ont emmené leur entreprise au bord de l’abîme).

Et toute cette gabegie d’argent public ; la droite fait des économies dans tous les domaines où il faudrait dépenser plus : recherche, éducation, politiques de l’emploi… pour en faire cadeau aux ménages les plus riches et gonfler les marges financières des entreprises, qui, en contrepartie, ne développent ni l’emploi ni l’investissement dans le pays.

Ce qu’il faut saisir et comprendre ici est que le projet de la droite néolibérale est un projet de dissociété inégale, tendre pour les puissants et cruelle pour les faibles. Je rappellerai qu’un des projets est d’exonérer totalement de l’impôt les ménages les plus riches. Quant au problème des retraites, la réforme Fillon propose l’allongement du temps de cotisation. Mais la précarité de l’emploi interdira de toute façon à la majorité d’entre nous de cotiser le temps nécessaire et donc de bénéficier de retraites suffisantes.

Nous pouvons encore inverser ce funeste destin par une mobilisation de tous les citoyens, pour écrire ensemble un avenir, un monde durable et aussi, voire surtout, moins inéquitable aux pauvres et aux démunis.

* Pourquoi la droite est dangereuse, de Jacques Généreux, éditions Le Seuil

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